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Fac À L''est, Au Temps Du Contingent
(René Guillemier)

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Chers lecteurs, tels sont, en préambule, les quelques notions d?emploi des moyens de transmissions militaires qu?il convenait de vous expliciter avant d?entrer dans le vif du sujet.
 
A la sortie de cette brillante école, je fus affecté au 18ème Régiment d?Instruction des Transmissions, stationné à Epinal. Donc, avant de m?engager au plus épais des forêts vosgiennes, étant entouré d?une nuée de « jeunes recrues », voici, sommairement citée, l?organisation de ce fameux corps de troupe.
 
A la caserne Varaigne, jouxtant le quartier de La Vierge, je fus longuement accueilli par le Colonel Duchon, Chef de Corps du 18, et par son Commandant en Second, le Lieutenant-Colonel Mallet. Ces « braves gens » m?affectèrent au 1er Bataillon, tout comme Dupuis et Smets, 2 sous-lieutenants saint-cyriens de ma promotion. Dhaleine, lui, issu des rangs de l?EMIA (Ecole Militaire Inter-Armes), rejoignait le 2ième Bataillon,  car le régiment en avait 3. Le « 1er Bat », articulé en 3 compagnies, était destiné à l?instruction des recrues après leur incorporation. On les « éduquait » militairement par tout un tas d?enseignements : la FETTA (Formation Elémentaire Toutes Armes), le 111 (Peloton d?instruction des monteurs en lignes de campagne), enfin le P1 et le P2 (respectivement Pelotons de Formation des élèves caporaux et sous-officiers).
La formation technique, dite F.E.S. (Formation Elémentaire de Spécialité), hormis le 111, était dispensée au « 2ème Bat », composé lui aussi de 3 compagnies : Téléphonie, Câbles Hertziens et Radio. Quant au « 3ème Bat », c?était un Bataillon opérationnel articulé en 3 compagnies de transmissions et doté, pour l?essentiel, de matériels américains.
C?est donc au sein du « 1er Bat », sous la férule du Chef de bataillon Chavoz et de son adjoint, le Capitaine Maillard, qu?au contact des hommes, débordant d?une saine joie et faisant preuve d?une nécessaire abnégation, j?affrontais les toutes nouvelles épreuves du métier d?officier subalterne. Le langage utilisé par quelques-uns de mes « patrons » était digne des troupiers. Mais n?avais-je pas été à rude école aux Enfants de Troupe ! Ainsi, lors des exercices de défilé du bataillon, son chef, ce « queutard » de Chavoz, utilisait fréquemment sa 3ième jambe aux fins de bonne compréhension : « balancez-le bras droit, raide comme ma pinne », hurlait-il  avec satisfaction.
On m?avait affecté à la 3ième Compagnie, celle de ce cher Capitaine Sylvestre, Cyrard tout comme moi, où j?avais remplacé, à la tête de la 1ère Section, l?Adjudant Blanchard des Troupes de Marine, portant haut les vertus du pinard mais surtout soldat très aguerri. Puis on me nomma lieutenant, à compter du 1er octobre de cette année 1966. 
 
J?avais un allié de poids dedans ma compagnie, un petit lieutenant, ex « Affreux (élève de 2ème année à Saint-Cyr) de la Centenaire de Camerone », cette chère promotion qui nous bahuta fort lorsqu?à Saint-Cyr en Bazar (élève de 1ère année) nous fûmes invités à séjourner. Il se nommait Parel, étant chef de section et l?adjoint de ce cher Sylvestre, notre bon capitaine.
Le service de semaine, composé d?un sergent flanqué d?un caporal, distribuait les corvées, aux ordres d?un adjudant, dit de compagnie qui, comme chacun le sait, peut être bonne ou mauvaise ! Le notre, dénommé Bourgaud, ne fut point bégueule du tout, car des Troupes de Marine lui aussi il venait. Mais parlons un peu de mes jeunes pioupious et de leur formation.
 
L?accueil des recrues avait lieu au gymnase, transformé pour l?occasion en maints bureaux d?administration. Et la visite médicale était un passage obligatoire afin de déterminer le profil physique de chaque nouvel appelé à des fonctions exclusivement militaires. Le toubib du régiment les classait alors au moyen d?une grille d?évaluation : le SIGYCOP, S pour membres Supérieurs, I pour membres Inférieurs, G pour état Général, Y pour Yeux, C pour Chromatisme, O pour Ouïe, et enfin P pour Psychisme. Un chiffre supérieur à 3 dans l?une de ces rubriques suffisait à renvoyer le postulant troupier dans ses foyers avec la nouvelle appellation de « réformé », principalement en tant que G4, Y4 ou P4.
Chaque chef de section du 1er Bataillon percevait ainsi sa ration de « bleusailles » aux cheveux longs. Quand le quota était atteint, soit environ 37 à 52 apprentis troufions, ce nombre étant fonction de la fraction du contingent incorporé (/02, /04, /06, /08, /10, /12) qui comprenait, pour certains, quelques sursitaires anciens, au pas de gymnastique les débourrait-on pour percevoir quelque lourd paquetage, puis chez le coiffeur ils se faisaient impérativement déboiser, et gratuitement s?il vous plaît.

Avez-vous constaté quel changement de personnalité peut engendrer chez un conscrit la perte de sa chevelure ! Rares pourtant étaient les Punks ou autres Iroquois !
De plus, quand ces jeunes recrues avaient endossé le treillis règlementaire et chaussé une paire de brodequins, lesquelles godasses étaient obligatoirement recouvertes des fameuses guêtres en toile, tout en portant ostensiblement la cravate et un béret de drap, le lion universitaire se transformait immanquablement en un mouton grégaire !
Ayant ainsi reçu ma dotation d?heureux élus, j?en faisais alors une section que j?entraînais joyeusement - pour moi s?entend - non sans avoir préalablement distribué quelques fumeux questionnaires. De quoi s?agissait-il ? Eh bien, de caractérologie, de celle de Le Senne, à nous bien enseignée lorsqu?à Cyr on nous eut décrit les beautés de la psychologie.



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