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La Saga Des Chalenge De Normandie : Livre 6
(René Guillemier)

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L?ascension sociale de Germain Chalange d?Epernon, petit-fils ou arrière-petit-fils de Jehan Challange, le laboureur de la métairie de Boissay, est, pour tout dire, représentative des errements en vigueur aux XVIe et XVIIe siècles, où les charges s?obtenaient par vénalité ! En effet, il s?installa dans la capitale où, après avoir fourbi ses armes comme commis, il acquit l?office de secrétaire du roi. Comment avait-il amassé les deniers « sonnants et trébuchants », en suffisance ? Car Maître Germain Chalange, fils de Marin, fut anobli après réception dans la charge de conseiller, notaire et secrétaire du roy, maison et couronne de France et de ses finances. Cette accession à la noblesse de robe eut lieu en décembre 1605, sous le règne du roi Henry IV ! Ses rentes lui permirent ensuite d?entrer en possession des seigneurie et métairie de Chandres, sises à Lormoye, avant de devenir le seigneur de Ponceaux, paroisse de Saint-Martin-de-Nigelles. Comment put-il prétendre à ces honneurs et prérogatives alors qu?il était natif d?Epernon et descendant d?un laboureur ? Il y vécut pourtant son adolescence, avant de quitter le pays chartrain, pour « faire son droit ». Fut-il bachelier ou licencié de l?université de Paris, voire de celle d?Orléans ? Quelle étrange destinée que celle de ce Germain ! Car il est certain que le pouvoir et l?appétit d?argent l?ont perverti ! Le fil directeur de ce livre, incomparable aux autres, suit donc les étonnantes étapes de la vie de Germain Chalange, où l?on côtoie de très près tant les laboureurs du pays chartrain et la peste endémique que le conseil du roi et la reine régente Marie de Médicis. Mais découvrons d?abord la ville d?Epernon, dont les halles ont de tout temps abrité les « gros céréaliers ».
 
1 - Le vieil Espernon à la fin du XVIème siècle
 
La renommée régionale d?Epernon provenait de ses foires et marchés dont l?institution date du XIIème Siècle. Elle est due à Simon III dit le Chauve, seigneur de Montfort, qui ordonna la construction de halles et d?étaux pour les marchands. Avant son départ pour la croisade, Simon IV, plus connu sous le nom de Simon de Montfort, et dont Epernon était la demeure privilégiée, bailla à cens, aux bourgeois de la ville, les étaux des halles, moyennant 12 deniers payables annuellement le jour de Saint-Jean-Baptiste.
 
Le marché à la filasse se tenait près de l?église Saint-Pierre, rue du marché à la filasse. Il se tenait pour les bestiaux aux bas du château, sur la petite place du marché aux vaches. Les jardiniers et les divers autres marchands occupaient la rue du château. Le beurre, les ?ufs, la volaille et le fromage se vendaient rue de la Juifverie. Le marché au blé avait lieu, comme aujourd?hui, le mardi de chaque semaine, au centre de l?agglomération avec celui de l?avoine, place du Change où l?on faisait primitivement le change des monnaies.
 
Il y avait un fléau pour peser le grain, et plus tard un poteau pour recevoir les affiches. Les monopoles du mesurage des grains et des légumes de toute nature appartenaient aux dames du prieuré de Haute-Bruière et aux moines de Saint-Thomas. Ceux-ci avaient le dixième marché, c?est-à-dire un marché sur dix. Les droits de mesurage s?exercèrent d?abord en nature. Le percepteur prenait dans chaque sac une poignée des denrées mises en vente.
 
Vers le XVIème Siècle, les religieuses de Haute-Bruière donnèrent leur mesurage à ferme et le droit fut alors fixé à 12 deniers par setier. Les instruments de mesure se trouvaient dans une grande cave, au dessous du prieuré des religieuses.
 
Les foires seigneuriales d?Epernon se tenaient le jour de Saint-Denis, devant la Maladrerie, le jour de la Madeleine et le jour des Saints Simon et Jude. Il s?y vendait chevaux, vaches, porcs, moutons, grains, étoffes et marchandises de toute nature. Les foires secondaires de Saint-Mathias, Saint-Marc et Saint-Eloi étaient encore assez suivies à la Révolution, mais la foire de Saint-André n?existait plus depuis longtemps. Il y avait encore les assemblées des mardis de Pâques et de Pentecôte, et l?assemblée de la Saint-Jean, pour les ouvriers agricoles du pays et des environs? Les halles et les étaux, propices à ces négoces, avaient été baillés aux marchands de la ville par le seigneur d?Epernon au cours du XIIème siècle.
 
Un siècle auparavant, Amaury de Montfort, seigneur d?Epernon, avait recueilli dans la succession de ses ancêtres le petit monastère de la Trinité de Seincourt, situé dans la paroisse de Hanches, sur les bords de la rivière du Tahu. Voulant pourvoir au service religieux et à l?assistance de pauvres, et s?assurer une sépulture honorable, il fit don de ce monastère à son ami Albert, ancien chanoine de Chartres et abbé de Marmoutiers, qui y fonda un prieuré sous l?invocation de Saint-Thomas. Le roi Henri 1er approuva solennellement cette fondation en l?année 1052. Le bourg prit le nom du nouveau prieuré, mais l?ancien nom de Seincourt subsista fort longtemps car, plus de deux siècles après, on désignait encore le moulin du prieuré sous le nom de moulin de Seincourt. Après la donation d?Amaury, les moines construisirent, à la suite de l?église de la Trinité, le vaste ch?ur de Saint-Thomas.



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