Resumo de La Saga Des Chalenge De Normandie : Livre 5

Dans ce Cinquième Livre, nous allons quitter le sud du pays chartrain pour descendre le cours de l?Eure et atteindre, au nord de Chartres, la région de Saint-Prest, Jouy, Coltainville et Soulaires. Car Robert Challange, meunier du Moulin de la Fosse à Ver en 1665, était originaire de Soulaires. Dans l?introduction du livre précédent, nous affirmions que la vallée de Ver-les-Chartres avait été un centre religieux où se réunissaient les Carnutes. On y pratiquait un culte dédié à une divinité solaire. Or Soulaires, ou Soullerres, pouvait s?écrire « Solaris » à la fin du XIIème Siècle, et c?est un toponyme fréquent en Normandie. Ne trouve-t-on pas en effet Guillaume de Soulaires, « Willelmo de Solariis », comme l?un des testataires de la charte de confirmation des biens de l?Abbaye de Savigny, à Domfront, par Gautier de Coutances en 1182 ! Or le latin « solaris » signifie « tourné vers le soleil ». L?actuelle commune de Soulaires en pays chartrain fut donc un lieu tourné vers le soleil ! On y pratiquait évidemment le culte solaire des Carnutes.

Si les communes de Saint-Prest et Jouy sont situées sur l?Eure, elles sont toutefois connexes à Soulaires. Voilà pourquoi on trouvera des ascendants et des descendants de Robert Challange dans ces 3 paroisses. Continuons donc nos pérégrinations dans le temps en identifiant quelques-uns des descendants de Robert Challange à Saint-Prest. Ensuite nous rechercherons ses ascendants dans la région de Soulaires et de Jouy. Enfin, nous quitterons la vallée de l?Eure pour rejoindre Gâtelles, près de Châteauneuf-en-Thymerais. Car c?est de cette paroisse que Jehan Challenge et son fils Pierre, laboureurs en 1490, vinrent bailler la métairie de Boissay, sise à Jouy !
De François Challange, meunier en l?année 1702 au Moulin de la Fosse, paroisse de Ver-les-Chartres, à Mathurin Chalange, meunier en 1716 au Moulin de La Villette, paroisse de Saint-Prest

Nous avons cité, dans le Quatrième Livre, le mariage de François Challange, meunier au Moulin de la Fosse, avec Marie Dallonne. Cette union fut scellée en l?église de Ver, l?an de grâce 1702. François y était assisté de Hièrôme Leroux, son beau-frère, meunier au Moulin de La Roche, paroisse de Saint-Prest. Or en 1716, ledit Jérôme était mort car le 8 novembre de cette même année fut baptisée Louise, née du légitime mariage de Mathurin Chalange, meunier au Moulin de La Villette, paroisse de Saint-Prest, et de Marie Anne Imbaut de ladite paroisse. En effet, Louise eut pour marraine Louise Leroux, fille de défunt Jérôme Leroux et de Jeanne Challange. L?année suivante, ce Mathurin perdait son fils Mathurin âgé de 15 mois, dont l?inhumation fut faite en présence de Michel Tricheux et d?un certain Roufleau ou Troufleau. François Challange de Ver, fils de Robert, avait eu plusieurs frères, dont Mathurin, le benjamin né en 1682. Ce Mathurin, garçon meunier au Moulin de la Fosse, avait tenu ledit moulin lorqu?Hillaire, son frère meunier audit moulin, avait été accusé d?infanticide. Mathurin avait épousé Etiennette Leroux, une très probable s?ur de Jérôme Leroux. En 1711 et 1715, on le retrouve meunier au Moulin de Tachainville, paroisse de Ver. Il avait eu au moins 4 enfants d?Etiennette : Jacqline née en 1706, Mathurin né en 1709 et décédé l?année suivante, Catherine née en 1710, enfin Etiennette née en 1711. Curieusement on retrouve sa trace en 1739 dans un procès pour la succession d?un nommé Trufleau. Or ce patronyme était celui que portait sa grand-mère paternelle. Nous avons vu en effet que son père, Robert Chalange, était né à Soulaires de Robert Chalange et de Nicole Trufleau. Jeanne Chalange, fille de Robert Chalange, alors meunier du Moulin de la Fosse, et s?ur de Mathurin, avait épousé Jérôme Leroux, meunier au Moulin de la Roche, paroisse de Saint-Prest. Nous savons que Mathurin de Ver était encore en vie en 1739, par le procès ci-dessus cité. Or Mathurin de Saint-Prest était lui aussi vivant en 1745, année du décès de son fils Pierre.

Et si ce Mathurin était le même que celui de Ver ! Il aurait alors vécu jusqu?à l?âge de 63 ans. Ce qui paraît être dans la norme de cette époque. On peut donc envisager qu?il ait occupé le Moulin de la Villette avec son épouse Etiennette Leroux, en 1716, puisqu?on ne retrouve à Saint-Prest aucun acte d?état-civil le concernant antérieur à cette date. Sa femme étant décédée, il épousa Marie Anne Imbaut de laquelle il eut Mathurin, né en 1715 et décédé en 1717. Il aurait donc eu successivement 3 épouses. En 1723, le 21 février, il accompagnait au baptême sa fille Marie Françoise, née de sa femme Marie Anne Imbaut, le parrain étant Robert Chalange, fils de Mathurin Chalange, et la marraine Marie Anne Chalange, aussi sa fille. Or Robert Chalange, fils de Robert le meunier du Moulin de la Fosse, avait été parrain dès l?âge de 11 ans. Robert et Marie Anne Chalange, les parrain et marraine de Marie Françoise étaient donc nés au plus tard dans les années 1711-1712. Si Marie Anne pouvait être la fille de Mathurin Chalange et de sa femme Marie Anne Imbaut, il est probable que Robert fut un des enfants de Mathurin Chalange et d?Etiennette Leroux, né au Moulin de la Fosse dans les années 1706 à 1709. Lorsque Jérôme Leroux, beau-frère de Mathurin, quitta le Moulin de la Roche pour des raisons inconnues, Mathurin en devint à son tour le meunier vers l?année 1728.

Resumos Relacionados