Resumo de La Saga Des Chalenge De Normandie : Livre 3

Lorsque je recherchais désespérément les traces de ma bisaïeule maternelle à Paris, mes investigations m?ont conduit à compulser les registres d?état-civil de nombreux arrondissements de la capitale, en quête de cette mystérieuse Marie Joséphine Florentine Challange. Du coup, j?y ai découvert une kyrielle d?actes concernant les Chalange rattachés à d?autre branches de la dite famille. Il m?est alors paru intéressant de présenter, dans ce Troisième Livre, ces rameaux parisiens qui, pour la grande majorité d?entre-eux, sont originaires du département de l?Orne, à savoir de Saint-Sauveur-de-Carrouges et Saint-Ellier-les-Bois (où les filiations ont été complétées par les relevés du généalogiste familial Gérard Chalange), mais aussi de la vallée de l?Eure, que ce soit au Nord du pays chartrain, à Saint-Prest essentiellement, comme au Sud de Chartres, plus précisément à Morancez et Ver-les-Chartres.

Ce faisant, constatant que les Chalange de l?Orne dépendaient du diocèse de Sées, j?ai parachevé cette présentation en y incluant des compléments relatifs aux Chalange ayant vécu dans plusieurs communes situées en pays sagien : Argentan, Vrigny, La Cochère et Alménèches (ces renseignements m?ayant été bien amicalement fournis par les mairies concernées). Tel est donc le contenu de ce Troisième Livre qui se caractérise, dans sa rédaction, par une sécheresse d?expression propre à la compilation de divers extraits d?actes d?état-civil.
Le patronyme Chalange Despatis

Gérard Chalange nous a indiqué que les Chalange de Saint-Sauveur-de-Carrouges avaient émigré du hameau des Paties au tout début du XVIIème Siècle. Provenaient-ils effectivement de ce village, ou bien, à leur arrivée à Saint-Sauveur-de-Carrouges, ont-ils raccourci leur patronyme Chalange des Paties en Chalange ? Car on trouve le patronyme complet, écrit sous plusieurs formes, dans d?autres communes :
- à Argentan ; Despaty en 1863,
- mais surtout à Vrigny ; Despastis en 1791, Despastys et Despatys en 1796, enfin Despasty en 1797.

On notera que les migrants pouvaient venir de loin puisqu?on peut citer, d?une part Gustave Albert Charles Alfred Harang, cordonnier sur mesure, né en 1846 à Falaise, domicilié à Alménèches en 1876, et d?autre part Victor Louis Charbonnier, ferblantier, né en 1862 à Beaumont-sur-Sarthe, à la limite du Saônois, domicilié à Alménèches en 1885. Ce fameux hameau des Pastys peut, en conséquence, se situer tant dans les proches régions de Saint-Ellier-les-Bois, Saint-Sauveur-de-Carrouges, Vrigny ou Tanville, que dans une autre beaucoup plus éloignée de ces communes.

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Nous apprendrons, dans le Septième Livre, que le chapitre de la cathédrale Saint-Gervais de Sées possédait quelques églises, en particulier celle de Saint-Sauveur-de-Carrouges, le clergé ayant, en ces temps anciens, de confortables revenus fonciers. On peut avancer l?hypothèse que le Chapitre de Sées ait proposé à certains de ses métayers, ou tenanciers d?exploitations agricoles, de migrer dans une région plus propice et sur laquelle il avait tout pouvoir, cela pour des raisons qui me sont inconnues, peut-être à cause des ravages dus aux Guerres de Religions. Tel est le cas de Saint-Sauveur-de-Carrouges. On peut donc affirmer que les Chalange des Pâtis tiraient leurs origines du diocèse de Sées.

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J?ai eu la joie de découvrir deux brevets de Liphar Mathurin Chalange, négociant meunier à Paris, Rue Saint-Antoine. Les mémoires descriptifs sont passionnants.

Voici l?introduction du premier qui décrit un système « Archure-aérateur » :
« ? Il est reconnu en meunerie qu?une température trop élevée sur les meules et dans les archures est très préjudiciable à la mouture, puisqu?elle empêche d?obtenir des farines très blanches et un bon rendement d?un poids de blé donné. Jusqu?à présent, les essais qui ont été tentés pour obtenir un bon aérage des meules ont tous reposé sur des modifications à la meule, soit pour y percer des orifices de conduction, soit pour y faire passer des tuyaux d?appel d?air, avec ou sans aspirateur indépendant? Après avoir essayé ce système, Messieurs Mouton et Mottard, domiciliés à Herstal en Belgique, en font l?éloge dans une lettre adressée à l?inventeur? »
Le second mémoire descriptif concerne un système de rayonnage à double effet, applicable à toutes les meules à moudre les grains. En 1861, Monsieur Gobillard, du Moulin de La Rachée à Saint-Chéron (Seine-et-Oise), estimait que de toutes les améliorations qui ont été apportées, depuis bien des années, dans l?art de moudre le grain, il n?en était pas de plus rationnelle et qui donnât des résultats plus inespérés.
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Que dire, pour conclure, des migrations à Paris des Chalange originaires de l?Orne et de la haute vallée de l?Eure ? Elles n?ont certainement pas été simultanées. Les Chalange venant de Saint-Sauveur-de-Carrouges étaient des maraîchers, des ouvriers agricoles, voire des tisserands, ce qui peut paraître logique compte tenu du fait qu?ils provenaient des Pâtys, un village entouré de friches. Quant aux Chalange provenant de Saint-Prest, ils furent liés à la meunerie à eau, cette industrie étant, après la batellerie, l?une des plus typiques des métiers de la rivière. En effet, on trouve parmi eux de nombreux meuniers ou négociants en farine. C?est certainement leur caractéristique essentielle. S?agissant enfin des Challange de Ver-les-Chartres, voici une amorce de leurs filiations avant qu?elles ne soient longuement déclinées dans le livre suivant !

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