BUSCA

Links Patrocinados



Buscar por Título
   A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z


La Saga Des Chalenge De Normandie : Livre 2
(René Guillemier)

Publicidade
Après avoir longuement développé, dans le Premier Livre, les tenants et les aboutissants du patronyme Chalange, ainsi que les probables origines de Guarinus de Calumniis, cette longue saga normande va nous faire revivre, en remontant le temps, le passé des « familles » qui se succédèrent sous ce patronyme. L?objet de ce Deuxième Livre est donc de raconter des événements vécus par les « Chalange », proches parents de l?auteur que je suis : c?est à savoir, moi-même, ma mère, mon grand-père maternel et enfin ma bisaïeule qui fut la pierre d?achoppement de cette quête ancestrale. Car ayant préalablement et provisoirement arrimé, dans le Premier Livre, cette chaîne patronymique à un terroir de l?ancien temps, avec Guarinus de Calumniis, je me devais, avant tout développement, d?en fixer l?autre extrémité, s?agissant de mon propre environnement familial.

En fait, cette narration évoque indirectement des souvenirs personnels de ma petite enfance, car je vivais alors à l?ombre du « grand-père Chalange ». De René Guillemier, l?auteur de cette recherche, à Louis Hector Chalange, son aïeul maternel dit le « P?tit Louis », ou « Bas du ciel » J?ai vécu mon enfance au Creusot, ville ouvrière qui fût le fief des « Schneider » depuis la découverte, au début du XVIIIème Siècle, de nombreux filons de charbon dans la Montagne des Riaux et de minerai de fer sur le Plateau d?Antully. L?atelier de fabrication des canons révolutionnaires y a côtoyé une cristallerie dont la Reine Marie-Antoinette avait fait la renommée en son Château de la Verrerie, manoir aux tours très caractéristiques qui sont celles des fondeurs de verre. Un siècle plus tard, les Schneider, à l?origine métallurgistes alsaciens en quête d?expansion, instituèrent une véritable dynastie creusotine qui régna non seulement sur les usines du Creusot, mais aussi sur l?administration de la cité.

Août 1946 : Louis Hector Chalange, accompagné par sa fille Marie-Louise et ses 3 petits-enfants, quitte Sancoins pour s?installer au Creusot. Mais que vient-il faire dans ce Manchester français ? Certes, l?ancien ajusteur des usines d?Imphy connaît bien le milieu sidérurgique, avec son cortège de pollutions qui empestent l?air ambiant, les terres et les cours d?eau. Alors, pourquoi émigrer aux Riaux, qui est un territoire où les mines et ateliers métallurgiques du Creusot se développèrent, en leurs premiers débuts ? C?est que P?tit Louis est en quête d?un commerce à gérer. Il veut pérenniser maintenant son expérience de trocs en tous genres, commencé il y a une vingtaine d?années avec les soldats américains pendant la 1ère Guerre Mondiale. Il a bien trouvé un bistrot à tenir, qui jouxte la place de la Molette, mais sa fille l?en a dissuadé, car il en aurait été l?un des piliers attitrés, payant la tournée quotidienne à ses confrères retraités. Alors son choix s?est fixé sur une petite épicerie sise au numéro 40 de la route de Marmagne.

Une description des lieux s?impose. Le Creusot n?existait point au temps des rois fainéants, ni au Moyen Age, ni même pendant la Renaissance. C?est en août de l?année 1782, suivant l?ère chrétienne tout en étant la huitième du règne de Louis XVI, qu?est posée la 1ère pierre d?une fonderie royale pour fusionner le minerai de fer avec le coke, grâce à la méthode anglaise des sieurs William et Wilkinson. La conjonction de la houille extraite au Creusot et du minerai de fer produit sur un plateau voisin, dit d?Antully, va permettre de créer ici le berceau de la métallurgie française. Car la 1ère coulée de fonte au coke eut lieu le 11 décembre 1785, dans une grande bâtisse dénommée haut-fourneau. Le temps passant, on alluma le 78ème de ces monstres antédiluviens en 1898, alors que depuis le 25 août 1836, les installations minières et sidérurgiques avaient changé de mains : elles appartenaient aux frères Adolphe et Eugène Schneider. Et on y fabriqua de l?armement lourd, comme le très célèbre canon de calibre 75 millimètres et le char d?assaut Schneider, dotant l?armée française pendant la Guerre de 14-18, puis des locomotives à vapeur, des rails, des coques en fer pour les bateaux, des sous-marins, et même des contre-torpilleurs?

Mais pourtant, il n?y a aucun port fluvial, par ici ? Et les étangs de Torcy ou du Breuil ne donnent point sur quelque littoral ? Ah, mais au Bois-Bretoux, c?est qu?on trouve des quais pour décharger les péniches voguant très calmement sur le canal du Centre ! Certes, mais aucun pont-transbordeur n?y élève ses poutrelles métalliques, comme à Imphy ! Et les seuls sous-marins ou contre-torpilleurs qui puissent s?y hasarder sont ceux taillés dans des bouts de bois par les gamins du coin ! Alors, où sont donc construits ces nobles vaisseaux de la Royale ? Hé ! Au port de Chalon-sur-Saône ! C?est ce que P?tit Louis a appris du Louis Taviau, un sien et très jeune confrère ajusteur aux usines Schneider, qui lui aussi a élu domicile aux Baraques, à la sortie du dernier tournant de la Route de Marmagne.

En ce mois d?août de l?an de grâce 1946, quelques puits de mine produisent encore leurs lots d?anthracite, sachant qu?à l?époque héroïque du 17ème siècle, le charbon affleurait à même les pentes de la Montagne des Riaux, lieu-dit alors surnommé La Charbonnière, une colline toisant à peine les 500 mètres de hauteur et plus connue par les autochtones sous la cognomination de Montagne des Craques.



Resumos Relacionados


- La Voyance

- Vertigo Y Futuro

- Zodiac

- La Saga Des Chalenge De Normandie : Livre 1

- Où Tombe L?ombre



Passei.com.br | Biografias

FACEBOOK


PUBLICIDADE




encyclopedia