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Jean Roi De France (7)
(Franck LEPLUS)

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La religieuse sembla infléchir la dureté de son regard. Elle fit signe au jeune homme de la suivre. Elle marcha devant et Antonio aperçut dans la cour intérieure une multitude de scènes. Des hommes rasés qui se bousculaient en ricanant et qui déplaçaient un tas de fumier animal. Quelques porcs qui se vautraient dans une mare de boue. D?autres religieuses qui sans mot dire surveillaient le travail des hommes devenus silencieux à leur approche. Celle qui semblait être la religieuse en chef emprunta un long corridor à arcades puis fit signe Antonio de patienter sur un banc de pierre. Antonio s?exécuta. Une jeune religieuse semblait en colère sur l?un des travailleurs. Elle prit une fine branche de bois et l?abattit à plusieurs reprises sur le dos du malheureux. Cris et ricanements s?enchaînaient. Antonio pensa que le lieu de prière était bien étrange avec un potager, des vignes extérieures et un élevage porcin alors que sur la route il avait croisé la misère. Il se dit aussi que si une comtesse était à demeure, le train de vie et d?aisance avait sans doute été respecté et que peut-être la vie recluse avait été adoucie. Il était également nerveux, inquiet, dérangé par l?idée même de voir cette femme, de croiser son regard, de lui rappeler un souvenir qu?elle avait tenté d?oublier.
 
La religieuse montra du doigt la porte d?une cellule et disparut dans le long couloir. Antonio frappa à la porte. Cette dernière n?était pas fermée mais juste entrouverte.  Il la poussa et découvrit une pièce étroite, faite de pierres, sans ornements et plongée dans une semie-obscurité.  Une femme était là, prostrée, vêtue comme les religieuses. Il l?observa mais ne vit pas son visage.
 
-         Madame ?
 
Elle ne répondit pas. Antonio s?approcha d?elle doucement comme pour ne pas l?effrayer. Elle resta immobile. Antonio était à la fois ému et étonné de tant de silence.
 
-         Madame ? Je suis Antonio et je viens de Sienne en Italie pour vous voir ? !
 
Antonio fût soudainement effrayé. Il se jeta à genoux devant  cette femme, sans un geste, sans un regard, sans un son?sans  vie. Elle était morte, étranglée par un foulard rouge qui était encore autour de son cou. Antonio lui prit la main et constata une chaleur qui témoignait de la proximité de l?assassinat. Il la regarda une dernière fois. Elle n?avait pas vécu dans l?opulence et était vêtue pauvrement. Ses bras et ses mains étaient décharnés. Sa bouche entr?ouverte laissait apparaître une dentition en mauvais état. Louise de Marieville avait été oubliée et son titre aussi. Elle avait vécu recluse dans la pauvreté et sans doute dans la religion. Antonio lui ferma les yeux, seul geste qu?il avait finalement pu avoir envers sa mère.
 
Il sortit dans le couloir puis rejoignit la cour extérieure. La religieuse vint à sa rencontre.
 
-         Vous n?êtes pas resté longuement !
 
Il la regarda avec le regard attristé, sortit de sous sa ceinture une bourse d?argent et lui tendit.
 
-         Madame, la Comtesse était ma mère adoptive et j?aimerai qu?elle ait une sépulture chrétienne. Je l?ai découverte morte et je pense que vous n?êtes pas sans savoir que d?autres personnes lui ont rendu visite. Aussi enterrez la dignement. Sur sa croix faites graver « Louise de Marieville partie en emportant le secret d?un roi ! ».
 
Il sauta sur sa monture et s?éloigna au galop du couvent des cordelières.
 
Le secret était bien protégé et il venait de faire deux victimes. Décidément Antonio commença à regretter que quelqu?un se soit décidé à révéler la vérité.




(à suivre...)



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