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Jean Roi De France (6)
(Franck LEPLUS)

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Le lendemain, dès l?aube Antonio descendit l?escalier à pas de velours. Son oncle était là. Il avait deviné depuis longtemps les intentions de son neveu.                             - Ton cheval est prêt et j?ai accroché un sac de victuailles à la selle ! dit-il.   Antonio Le serra fortement contre lui. Sandro laissa perler une larme le long de sa joue burinée par le temps. Il se ravisa en s?essuyant du plat de la main.   -         Sois prudent ! Tes fontes sont pleines et tiens?prends cela? ce sont les fruits de ton travail !   Il lui jeta une bourse pleine. Antonio hésita concevant le poids du don. Il remercia son oncle avec un sentiment de culpabilité, le serra dans ses bras une dernière fois et enfourcha sa monture. Il disparut doucement en descendant la rue tandis que Sandro laissa aller sa tristesse sur le pas de sa porte, comme lorsque l?on perd un fils et que l?on pense ne jamais le revoir.   Impatient, Antonio lança son cheval à vive allure vers le lieu de rendez-vous. Paulo était déjà là, la tête plongée dans l?eau fraîche de la fontaine. Il secoua ses longs cheveux en tous sens et monta à son tour sur sa monture faisant signe à Antonio de le suivre. Tous deux s?arrêtèrent face à cette même taverne où ils avaient passé une bonne partie de la nuit. Paulo siffla trois notes qui ressemblaient étonnement au sifflement d?un oiseau des bois. A cet appel, une fenêtre s?ouvrit et Piétro en sortit, débraillé, ébouriffé mais souriant. Il jeta ses affaires au pied du mur et sauta de l?étage. Il courut vers l?écurie et réapparut un peu mieux vêtu qu?à sa défenestration.   -         je suis prêt ! On y va ? dit-il d?un ton très décidé.   Les trois cavaliers se mirent à chevaucher vers la sortie de la ville tandis que la fille du tavernier, à la fenêtre, faisait un petit signe de la main.   *****   Le voyage vers Provins fût long. Il dura une quinzaine de jours avec quelques haltes de fortune. Piétro avait croisé sur son passage quelques filles et avait offert quelques nuits de rires, d?amour et d?ivresse. Aux abords de Milan il avait même rossé deux vagabonds qui en avaient à sa bourse. Les pauvres étaient partis roués de coups. Certains villages paraissaient déserts et quand les jeunes gens croisaient quelques villageois ils n?avaient aucune peine à comprendre que la famine était la même dans les campagnes de France qu?en Italie. Paulo avait un peu le mal du pays, sa ville natale mais il avait ouvert son regard émerveillé aux paysages merveilleux qu?il avait contemplé sur le chemin. Il regrettait presque de ne pas savoir peindre pour garder un souvenir de ce qu?il avait vu. Antonio ne pensait qu?à retrouver celle qui l?avait sauvé d?une mort certaine et qu?il considérait à tord ou à raison pour sa mère. Il songeait à la faire sortir de cet endroit où elle était resté enfermée depuis vingt ans.   Il voulait être seul pour cet événement qui devait marquer sa jeune existence, aussi demandât-il à ses deux comparses de l?attendre dans une taverne située entre Troyes et Provins. Ses compagnons comprenant la gravité de la situation et peut-être un bonheur immense qui allait en résulter ne se firent nullement prier et se rendirent guillerets et joyeux vers l?estaminet.   Antonio chevaucha seul vers le couvent des cordelières. A son approche il vit quelques hommes, quelques femmes également, pauvrement vêtus, arracher des vignes, comme s?ils défrichaient le terrain. Il stoppa son cheval au grand émerveillement de quelques enfants et aux yeux inquiets des hommes qui baissèrent la tête.   - Bonnes gens, suis-je bien sur le chemin du couvent des cordelières ?   -         Ouaï sa seigneurerie , ce sont les terres ici du couvent et au bout là bas, il y a les bâtisses ! répondit un homme déjà vieillard édenté à trente ans à peine.   Antonio sauta de sa monture et accrocha son cheval à un énorme anneau saillant d?un mur. Il se rendit à la porte large et massive du couvent. Il actionna le frappoir. Après quelques instants d?attente, la porte s?entrouvrit et une religieuse fixa le jeune homme.   -         Je suis un messager Madame et je viens visiter Madame la Comtesse Louise de  Marieville ! Excusez ma tenue mais j?ai fait un long voyage !   La religieuse sans mot dire referma la porte. Antonio était prêt à frapper la porte une nouvelle fois quand soudain une religieuse plus âgée vint à sa rencontre. Elle était dressée sur ses jambes, robuste, le regard froid et les joues tendues.   -         Monsieur, la comtesse ne voit ni ne reçoit personne. Elle a fait v?ux d?isolement et voue le reste de son existence à la prière. Il vous sera donc impossible de la voir. Qui donc aurait un message à lui transmettre ? -         Madame, le message que l?on m?a confié pour elle est d?une haute importance et le secret doit être gardé. En aucune manière je ne peux le divulguer à qui que ce soit mais concevant que votre sanctuaire est chrétien, c?est celui là même qui est votre père à toutes qui m?envoie! -         Notre père à toutes ? -         Oui celui qui représente Dieu sur terre, Madame et je ne vous en dirais pas plus !  
(à suivre...)



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