Jean Roi De France (3)
(F.LEPLUS)
- Messire Clerc, je sais que vos révélations briseront d?une façon ou d?une autre le quotidien d?Antonio et que l?évocation d?un passé inconnu sera rude pour mon neveu? ! Soudain une voix rude et grave, marquée d?un pas alerte, retentit derrière eux. - Quel passé ? Quelles révélations ? Qui est donc cet homme mon Oncle ? Sandro regarda son neveu d?un air grave. Il s?approcha de lui comme s?il devait lui annoncer la mort d?un ami ou d?un proche. - Viens Antonio, ce clerc te livrera quelques connaissances que je t?ai cachées jusqu?alors? je te confirmerais ses dires au cas échéant? ! Le vin a-t-il trouvé acheteurs ? Le jeune homme avança l?air hagard jetant un regard sur le clerc et sa tenue sale et poussiéreuse. - Euh oui, il s?est vendu au prix le plus haut ! Quelles sont donc ces révélations mon oncle ? Le clerc s?approcha d?Antonio et le prit par les épaules. Il lui fit signe de s?asseoir tandis que Sandro tira un pichet de vin à l?un des tonneaux. Tous trois étaient assis autour de la table, un verre de vin face à eux. Le clerc vida d?un trait le sien puis il commença une longue narration. - Tu es né à Paris en France en l?an mille trois cent seize ? ! - Oui, je sais cela. Mon père était un négociant Toscan installé quelques temps à Paris et ma mère une fille de noblesse avec qui il avait eu un grand amour mais qu?il n?avait pas pu épouser parce qu?il n?avait aucun rang ? ! - Non Antonio, la vérité n?est point cette vérité là et je dois te livrer la réalité aussi dure puisse t-elle être ! Le clerc marquât un long silence tandis que Sandro vidait par petites lampées le contenu de son verre. - En l?an mille trois cent seize naquit un enfant qui se prénommait Jean, fils du roi de France Louis X le hutin. La Reine mit au monde cet enfant alors qu?elle souffrait d?un mal mystérieux. Fiévreuse, agitée, l?accouchement fût très compliqué et peu donnait espoir à la survie de la mère et de l?enfant. Néanmoins l?enfant survécu à la mise au monde. Le mal de la Reine était inconnu, si inconnu que nombreux dans son entourage pensèrent à un empoissonnement. Durant cette époque là, les empoissonnements n?étaient pas rares et les luttes fratricides entre gens de noblesse quotidiens. Aussi, la Reine était elle affaiblie et elle ne pouvait nourrir l?enfant. De surcroît le grand Chambellan conseillât à Louis le hutin une mère nourricière craignant que le lait maternel ne soit lui-même empoisonné. C?est ainsi que l?on fit appel au comte et à la comtesse de Marieville qui venaient d?avoir un fils. La comtesse allaitait son enfant et sa poitrine opulente pouvait nourrir deux nouveaux nés?. ! Le clerc sembla troublé par son discours et Sandro lui versa un second verre de vin plein à ras bord. Il but une gorgée. Antonio restait figé, les deux mains croisées devant lui, attentif et patient. -? La Comtesse allaita le petit Jean et en devint la nourrice. Les deux enfants se ressemblaient un peu et la Comtesse Louise prenait son rôle fort à c?ur. Le Chambellan redoutant toujours une man?uvre d?empoissonnement par une autre comtesse avide de pouvoir, ma marraine du petit Jean, décida alors une stratégie qu?il qualifia lui-même de protectrice de la couronne. Il demanda à Louise de Marieville de coucher son fils dans le berceau royal et de considérer quelques temps Jean comme son propre fils. La comtesse d?Artois soupçonnée à plusieurs reprises d?empoisonnement voulait déstabiliser le royaume et asseoir une autorité large. Elle mis son projet à exécution et insista malgré les méfiances naturelles, à voir son filleul et à le tenir serré dans ses bras. La marraine eut ce privilège et l?enfant mourut d?une fièvre peu commune, le corps couvert de plaques purulentes deux jours plus tard? ! ( à suivre....)
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