Quinze Cents Kilomètres À Pied À Travers L''amérique Profonde
(John Muir)
John Muir, Quinze cents kilomètres à pied à travers l''Amérique profonde traduit de l''anglais par André Fayot, Domaine Romantique, éditions Corti, octobre 2006. « John Muir ? Planète Terre ? Univers » Tels sont les mots inscrits sur la face intérieure de la couverture du carnet de route dont est issu ce volume. Ils reflètent l?état d?esprit dans lequel son auteur entreprit sa marche de quinze cents kilomètres en direction du golfe du Mexique, via le Kentucky, en 1867. Il s?agit là, de loin, de la plus longue excursion botanique que John Muir ait faite au cours de sa jeunesse. Sa pérégrination a lieu dans une Amérique sauvage dans les deux acceptions du terme : des pans immenses de territoire sont intouchés par l?homme dans le même temps où les soubresauts de l?histoire ? la guerre de Sécession vient de s?achever ? rend les routes incertaines. Les conditions sont donc rudes, les rencontres aléatoires, mais le naturaliste reste ferme sur ses jambes, et prend les étoiles pour couverture. Mi-naturaliste (il note, classe, repère les espèces endémiques), mi-prophète, toujours en extase devant la « wilderness », son amour de la nature est une véritable religion et ses rares incursions dans les villes (il n?entrera même pas dans New York lors d?un transit entre la Floride et Cuba) sont purement fonctionnelles. « Souvent, il me fallait coucher dehors sans couverture, mais aussi sans souper ni déjeuner. Pourtant, je n?avais d?ordinaire guère de difficulté à trouver une miche de pain dans les clairières largement espacées les unes des autres où étaient installés les fermiers. Muni de l?un de ces gros pains de la forêt, j?étais capable de vagabonder durant des kilomètres au sein de la nature sauvage, libre comme les vents dans les bois radieux. » Frédéric Badé, l?éditeur de l?édition originale parue en 1913, aux États-Unis, a utilisé trois sources pour préparer le volume : le journal original, une copie dactylographiée qui n?est que légèrement révisée et deux récits distincts de ses aventures à Savannah, où, pendant une semaine, dans l?attente improbable d?un mandat, il campa, sans un penny, dans le cimetière Bonaventure.
Ce livre fait suite, de façon chronologique aux Souvenirs d?enfance et de jeunesse (Corti, 2004) qui se terminaient sur son arrivée à San Francisco. Si l?écriture du premier est fatalement plus élaborée, puisque pensée a posteriori, ce récit sur le vif passionnera non seulement les pérégrins nostalgiques d?une terre sauvage, mais aussi les amateurs de la vie et de l??uvre du Thoreau de l?Ouest, dont le nom, vénéré aux Etats-Unis, commence doucement à s?imposer de ce côté de l?Atlantique.
Brêve chronologie de John Muir 1838 Naissance de John Muir à Dunbar en Écosse. 1850-1859 Il travaille dans la ferme de son père 1864 Au Canada, voyage à pied et herborise autour des Grands Lacs. 1866 Muir rentre aux États-Unis et visite plusieurs États. 1867 Voyage en Amérique du Sud 1868-1869 En Californie, il devient berger, grâce à quoi il explore la vallée de Yosemite, qui est pour lui une véritable révélation. 1871 Visite d?Emerson à Yosemite. 1872-1873 Intense activité d?écriture. Publication de nombreux articles sur la géologie, la botanique et la géographie de la région. 1877-1879 Voyages en Utah, au Nevada et en Alaska. 1880 Le 14 avril, il épouse Louie Strentzel, puis repart en juillet pour l?Alaska. 1881 25 mars : naissance de sa fille Wanda. Après un autre voyage en Alaska, John Muir s?installe dans la ferme de Martinez, qu?il dirige tout en s?accordant de petits voyages. 1886 23 janvier : naissance de sa fille Helen. 1888 Muir reprend la plume et accepte de aborer à une série d?études sur la Californie. 1890 Ses articles accélèrent un débat au Congrès, qui crée un parc national à compter du 1er octobre. 1892 Création, avec un groupe de passionnés, du Sierra Club, dont Muir est élu président. 1893 Il passe l?été à visiter l?Écosse (Dunbar où il est né), la Norvège, l?Angleterre, la Suisse et l?Italie. 1894 The Mountains of California. 1901 Publication de Our National Parks, version remaniée des dix articles parus dans The Atlantic Monthly. 1903 Muir guide dans une excursion autour de la vallée de Yosemite le président Theodore Roosevelt 1905 Grâce aux efforts de Muir et de Harriman, une loi est votée qui fait entrer la vallée de Yosemite dans les parcs nationaux. Le 6 août, décès de Louie Muir. 1909 Publication de Stickeen, attachante histoire d?un courageux petit chien en Alaska. 1911 Muir révise son journal de 1869, qui paraît sous le titre de My First Year in the Sierra. Du mois d?août jusqu?en mars de l?année suivante, il réalise son vieux rêve de 1867 : il remonte l?Amazone à la voile et explore la forêt tropicale, longe ensuite la côte jusqu?à Buenos Aires, puis gagne Santiago du Chili en train. Revenu à Montevideo, il prend un bateau pour le Cap, traverse l?Afrique du sud au nord et rentre par la Méditerranée. 1913 Publication de The Story of my boyhood and youth. 1914 Il meurt à Los Angeles le 24 décembre.
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