Resumo de Folie D'un Rêve

J'ai peur. peur de quoi ? Peut être devrais je dire peur de qui ? J'ai peur, terreur. Je doute, constamment, sans répi. Non, je ne suis pas arrogant. Pourquoi ce besoin insatiable de plaire, de prouver ? Probablement les vestiges d'une fracture originelle. Blessure non cicatrisante, plaie béante, gorgée de sang encore fumeux. Je saigne, je saigne, je pleure ce sang. Ne voyez vous pas ? Je crie au secours. Je réclame de l'aide. Amour, un peu d'amour...
Je marche lentement, d'un pas hésitant, sur le chemin brumeux de mon existence. A la recherche d'un idéal absurde. J'y crois, seul. Contre tous ? Contre moi ? Ne voyez vous pas ? Moi je vous entends. J'entends vos critiques, vos moqueries, vos sarcasmes bruyants. Et pourtant, loin de céder, je résiste. Toujours et encore, inlassablement, je résiste. Car j'ai l'intime conviction que ma folie sera bien être...
L'idéal. Le rêve. La folie. Si peu d'entre nous y croient encore. Nous sommes enchaînés à des valeurs matérialistes. Nous sommes aveuglés par des concepts froids, sans émotion. Moutons, moutons, moutons, à la laine épaisse. Nous suivons le troupeau, mené par des bergers sans âme. Nous suivons, les yeux livides, la tête baissée, contemplant la fange d'un sol pourriture. Nous dépérissons, chaque jour, de ne plus croire en nos folies. Nos vies : travail, servitude, argent - argent - , aliénation, obéissance... Tristesse.

Je refuse. Je souffre. Je ne comprends pas. Je me sens autre, si seul. Que dois-je faire ? Continuer, au risque de me perdre ? Dois-je revêtir le manteau de laine et contempler à mon tour le sol ? Les fantômes m'ont toujours effrayés. Ils existent, nous entourent.

- Au secours ! au secours ! Il y a quelqu'un ? Je ne vois rien. Il fait si sombre. J'entends des voix, mon sang se glace. J'ouvre les yeux et soudain. La brume, encore la brume. J'avance prudemment, à la recherche d'une issue. Je trébuche et je hurle. Les larmes coulent, brûlantes sur mon visage. Un murmure : "ton rêve est mort". Outre tombe. Je suis en enfer, l'enfer sans lumière... -

Revenir aux choses essentielles ? L'amour ? J'ai bien peur que ce ne soit qu'une illusion. Aimer, c'est bien souvent se parer d'un voile opaque. Aimer, c'est idéaliser l'autre. - Elle me manque : son parfum, sa douceur, sa voix, ses mains suaves, ses courbes sensuelles. - Cela ne dure qu'un temps. Le rêve s'endort, lentement. Il ferme les yeux et le réveil est douloureux. Les sentiments, jadis si forts, se craquèlent et perdent de leur puissance. Le doute s'installe insidieusement. Je t'aime, oui je t'aime...moins.

Resumos Relacionados