BUSCA

Links Patrocinados



Buscar por Título
   A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z


Ecrit Avec Du Sang
(Tanith Lee)

Publicidade
PAROLES DE TANITH LEE
J?ai vraiment l?impression que, quelque soit LE nombre de fois où j?ai écrit à leur sujet, et sous quelques formes nombreuses et variées que ce soit, il y a toujours une autre possibilité, une autre intrigue ou tournure d?intrigue, qui peut être tentée. En franche analyse, le vampire était, pour moi, d?abord un objet de répulsion (en tant qu?écrivain, je me nourris de contradictions, et de doubles visions de toutes choses) Soyons francs: malgré leur charme fatal, ce que les vampires font est maléfique et sauvage; mais l?est-ce toujours? Qu?est-ce qui les motive; car sûrement quelque chose le fait; à coté du simple désir de se nourrir et d?ainsi survivre? Doit-on les voir seulement comme des animaux?
Bientôt on découvre leur autre aspect qui les fait également avancer, les élève, et, peut-être, les perd: leur immortelle beauté, leur vie éternelle dans la chair.
Même à l?age de quinze ans, l?idée de la perfection et de l?immortalité me faisait vibrer. Autant que la décadence et l?aspect romantique de l?existence vampirique, je voulais exposer l?étendue de temps illimitée dont ils bénéficiaient. Si leur légende est aussi ancienne que l?humanité, comme cela semble l?être, c?est également le cas pour une vie sans mort ni vieillesse. Mais les grands dons peuvent entraîner, en retour, la souffrance. Et ainsi suis-je parvenue aux amples réserves du glorieux désespoir vampirique.
A quoi ont-ils renoncé en échange de ce qu?ils ont acquis?
Le vampire classique doit éviter le soleil ou mourir dans la douleur, ne peut rien manger ou boire sinon du sang, perd à jamais son reflet dans les miroirs. Pire que tout cela, il doit regarder ceux qu?il aime décliner vers la vieillesse et la mort, s?il ne perpètre pas sur eux le viol vampirique. Car même allant de pair avec la totale séduction, le vol du sang d?un autre ne peut jamais, normalement, être autre chose que du viol. Et ainsi le vampire, même en tant que symbole ultime du charme du prédateur, du plus égoïste excès, est aussi une créature vouée à la souffrance. Et aussi à un inévitable dégoût de soi à un niveau que la plupart des humains peuvent, la plupart du temps, éviter. Les vampires sont des tigres chasseurs affamés, des magiciens en velours chatoyant, mais ils sont aussi les prêtres ermites, enfermés à jamais dans leurs cercueils à une place. Et plus dénuée de c?ur qu?eux, même, il y a moi, qui trouve dans leur triste sort de si riches ressources dramatiques!
Ce livre est le premier recueil qui ait jamais été fait à partir, exclusivement, de mes histoires de vampires. Ceci, en soi, est un grand plaisir pour moi. Qu?ils aient ainsi, dans un sens, fait leur demeure en France y a ajouté une joie ironique; puisque, comme je l?ai dit, la France est le lieu où mes vampires ont commencé. Je les imagine lâchés en liberté parmi vous tous; j?espère que vous les apprécierez, j?espère qu?ils rentreront dans vos rêves?Je pense qu?ils seront heureux, tendant leurs pales et parfaits visages vers le clair de lune français, parlant sans défaut la langue française de leur voix musicale. Attendant de vous saisir de leurs ombreuses mains.

FLEURS HIVERNALES (Extrait)
Pierre fut brûlé à Bethelmai; je les ai aidés à allumer le feu.Des quartiers de la ville flambaient déjà, et à la faveur de l?incendie et du pillage général, nous nous livrions à nos propres activités. Nous n?avions pas eu de véritable paie depuis des mois et Bethelmai regorgeait de trésors, particulièrement dans les maisons entourant l?église, et il y avait les caves à vin ainsi que les cuisines qui recelaient toujours poulets et miches de pain malgré cinq semaines de siège. Et puis les femmes étaient dodues, nourries à la crème. Les hommes du Duc Walf étaient déjà à l??uvre. Il devait y avoir assez de tout.
J?avais découvert une maison ancienne, dissimulée dans un chemin reculé et qui avait du être soit manquée soit visitée et mise à sac au cours de l?assaut. Probablement pas la deuxième solution,car bien qu?il y ait des signes de remue-ménage, des pots cassés, quelques pièces de monnaie tombées d?une caisse, les membres de la maisonnée, dans la précipitation, avaient pu mettre ce désordre en s?enfuyant. A l?étage, quelqu?un bougeait, ou respirait seulement, peut-être. Je grimpai l?escalier et poussai la porte. Un rai de lumière de la ville en feu filtrait par une fente du volet dans la pénombre de la chambre, éclairant une paire d?yeux bruns élargis par la peur.
«Ne me violez pas» murmura-t-elle, suivi de quelques suppliques dans un mauvais latin, ressemblant à ce que l?on entend dans un camp avant l?assaut, les bribes d?une prière. C?était manifestement une servante, abandonnée, d?environ quatorze ans.
«Non. Je n?en ai pas l?intention.»
Je me dirigeai vers elle et m?assis à ses cotes sur le lit en bois de ses maîtres qui avaient fui. Je lui pris la main. Je portais sur moi l?odeur de la bataille, de l?acier, du sang et de la fumée bien sur mais pas celle du désir. Seule la soif me tenaillait. Elle avait à son poignet un fin bracelet en argent.
«Ne le prenez pas, dit-elle. C?est tout ce que j?ai.
-Non, je ne le prendrai pas.»
Je guidai sa main vers ma bouche et repoussai légèrement le bijou, dégageant la veine.



Resumos Relacionados


- Genese

- Abstrait De Sexe Sans Amour

- Israël Et Le Liban

- W.i.t.c.h. - Le Feu D'amitié

- Something Like A Love Affair



Passei.com.br | Biografias

FACEBOOK


PUBLICIDADE




encyclopedia