Le Carnet De Bord Et Ses Poèmes (troisième Partie) - La Vie D'une Artiste
(vanessa de Rouck)
Souviens toi! C'est au gré de la plume qu'écrivait une poète Et goûtait cette écume comme l'encre muette Qui plongeait dans tes yeux tel un faiseur de pluie Toi mon rêve éternel, mes odes de minuit. Une paix éphémère en mon c?ur se tarit Quand l'étoile des cieux qui me vint de mes nuits Vacilla au départ en rallumant la flamme Qui avance aujourdhui mon supplice et mon drame! le port me rejetait ses vagues d'amertume Tous mes membres glacés de soleil qu'allument Cette plainte lointaine enchaînée de remords Ce silence qui m'appelle au jeu des métaphores. A t'écrire cette lettre qui sommeille les chants Une larme peut-être coulera vainement Miroitant de ton corps une cascade de roses Un éclat de jouvence par les rimes et proses. Les nuées se déposent sur mes yeux de rosée Quand maudit je suppose les fermer à jamais Gardant de ton jardin les milles et unes fleurs La lampe d'Aladdin, le refrain de mes pleurs Empêchant ton image de quitter mon regard Et saignant le rivage fondant de l'espoir Le soleil se panait sur tes joues sucrées d'or Et tes mains de papier m'offraient la rime encore La poète de l'ombre redescend dans sa tombe Quand elle sait avoir fait d'un homme un poème Comme ces grains du matin que les personnes sèment Donnant vie aux adieux où les sentiers succombent. Ce ne sont que des mots qui se noient éperdus Dans la flamme de tes yeux que mon c?ur a fendu Dans le gouffre béant où tu me répondras Cette lettre d'amour qui s'étend dans tes bras. Saches que la poète qui t'a vue dans son voile Enchanter Apollon, défiant les étoiles Gardera à son âme, aux mondes de l'oubli En restant sur ton mûr une tâche chaque nuit Juste l'ombre des larmes que son c?ur a versé Simplement une épave, un bonheur oublié Que te dire en ce jour: Te parler de mes larmes, T'inventer des toujours Où te conter nos drames?Tu es loin, tu es là Tu es là et ailleurs Toi et aussi encore moi Et l'éveil d'un c?ur. Même la souffranceSépuise, je parle. Elle s'envole, se danse, S'amenuise, tu parles. De t'avoir tant cherché, c'est moi que j'ai trouvé Aux intimes silences, c'est ma voix que j'entends L'écho de mes enfances puis ce vide oublié Et cette joie diffuse qui, là, surprend le temps De t'avoir tant cherché, je ne me reconnais Je suis mon inconnue, mon reflet, ma naissance Je me prends par la main, me donne ma destinée Et trouve en chaque pensée sa raison et son sens Et tu es là, je ne tattendais plus Tu vis. Tu as cette tendresse qui devient une emprise Quand tu m'offres en douceur tout ce qu'avant j'ai fui Et que tu me chuchotes: «La vie n'est qu'une surprise» Qui es-tu, toi qui me trouve? Un adulte, un enfant peut-être Sache que je renferme un trésor, Un morceau de c?ur abandonné aux flots, Qui, je l'espère, t'apportera un peu de bonheur. Combien de temps ai-je vogué? Un siècle, un jour, une heure? Quimporte! Je suis arrivée à destination.
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