Le Carnet De Bord Et Ses Poèmes (première Partie) - La Vie D'une Artiste
(vanessa de Rouck)
Si tu lis ce message Inséré dans cette «bouteille» Jetée à la mer Peut-être pourrons-nous alors entamer Toi et moi Qui sait? Une belle histoire d'amour ou d'amitié De poésie, de folie, de rire et de tendresse.
Est-ce moi qui t'écris ou toi qui me réponds? Qui le premier a fait le pas ? De toi vers moi, de moi vers toi? Puisque depuis toujours nous étions déjà là.
Je soignerais tes maux avec des mots épars Glanés de-ci de-là, au hasard d'un délire Ces souffles ranimés aux cordes de ma lyre Expriment un regret, celui de mon départ J'aurai voulu pour toi remodeler le monde En donnant à tes nuits les couleurs du printemps Oh ! J'aimerai tant aussi Descendre de mon nuage Et aller sur ton île Poser tous mes bagages Retrouver qui je suis Boire le vin indocile. Déposer mes bagages Et gommer tous les pires Et marcher sur la plage Ramasser tes sourires Comme des coquillages Et en faire des colliers De mots à égrainer Et je suis revenue au pays de mon rêve, Sur la terre où j'allais mes pas feutrés d'enfant Je sens l'odeur des bois, le goût de l'eau, la sève Des arbres gigantesques, la biche et le faon. J'ai vu des routes bleues, des enfants des sourires, Des lieux-dits opportuns comme des nids damour Et puis jai vu mon père, à cet endroit, mourir Là-même où je me dis «tu resteras toujours».
Je me languis Mes nuits sont insomnies Un baiser de toi Met mon sommeil en émoi Mes lèvres sur tes joues Quelle joie pour moi, je l'avoue!
De tendres nuits quand l'histoire s'immobilise A la flamme vacillante de frêles amours Naissantes et succombant des corps s'y enlisent Dans ces murmures à quatre mains, du soir au jour. Et leur souffle doucement.
Je rêve d'un firmament, Noir comme l'ébène, Celui de deux amants, Qui seront sans gêne éperdus dans le néant. J'en perds la raison, Ma pensée se brise, Face à mes questions, Mon esprit se vide. Mon destin Est perfide, Moi qui rêve d'amour, Te reverrais-je un jour?
Une flèche qui transperce mon coeur,
Comme on dit souvent, toutes les belles choses, ont souvent, ou plutôt toujours une fin. Que réserve le destin? Ce qui fait rayonner mon coeur, emballe mes sens, rougis mon visage, palpiter ma vie. Les moments, les meilleurs, les mauvais, les pires. Des souvenirs en éclats, Qui me laissent dans un état! Je le sens, pourquoi? Comment? Tout s'agite ou tout lasse. Maintenant, je le sais, le présent va devenir passé. Comme une vieille histoire que je conterais à mes enfants. Pourquoi? Comment? Je me suis trompée, Je voulais reprendre l'ascension du bonheur, Mais mon coeur s'écoeure. Ce matin, une énorme vague sest jetée contre mon destin, Elle engloutit tout sur mon chemin, Ne laissant que quelques grains de sable fin. Les restes du bonheur de toute la vie, Comme un livre qui se referme. Je voyageais à l'intérieur Et les pages étaient comptées. Le désespoir succède à la passion, La déprime à l'amour, Et je sombre dans la douleur, Comme une flèche qui transperce mon coeur.
Oh je le vois bien, tu ne maimes plus Oh je le sais bien, tout a disparu, Le désespoir n'atteint plus les hauts sommets, La lassitude gagne en espérance, Et je sens bien que cette lassitude est raisonnable, Et moins nuisible à ma santé Mais lequel de nous deux a-t-il laissé l'autre le premier? Il valait mieux brûler franchement que de faner tristement. Tu n'appelles plus, ne passe plus, vers mon chez moi, Tu ne m'embrasses plus me quittant, ne me dis plus de mots d'amour, Tout s'est perdu en chemin, je ne t'ai donc pas volé ton coeur, Ton coeur nest pas à moi, Laisse-moi, laisse-moi!
J'ai vu le soleil se coucher lentement sur la bruyère Et la chapintiller Sur les terres arides et du mariage des pierres Là où les druides au pied du gui ont si souvent prié J'ai écouté la mer bercer les confins d'un rythme langoureux En voyant les embruns s'échapper de bulles décume Pour s'échouer contre de récifs abruptes et mystérieux Dans les longs matins blancs entourés de brume Et jai cherché le secret de ces matins de brouillard Quand même le bruit du vent devient un chant magique Qui vous murmure à l'oreille de longues histoires Sur l 'héritage des Celtes et les temps héroïques J'ai entendu les mouettes crier autour des phares Là où les côtes sont encore si sauvages et si fières J'ai respiré l'odeur du grand large sur le bord des remparts Le long des rues pavées dans la cité corsaire Le soir venu résonne le rire des korrigans Sous les rayons de lunes qui éclairent les fées Auprès des sources où s'élèvent leurs chants Quand des sorts bons ou mauvais ont été jetés Et c'est dans cet endroit précieux si décalé du temps Où la vie est une poésie sur fond de carte postale Que selon la légende une fée attend un géant Pour danser les pieds nus la nuit sous les étoiles.
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