Resumo de Concurrence Et Solidarité Entre Jeunes De Cité

Grande cause morale et sociale du moment, ou épouvantailnational... À l?opposé de l?antienne des " violences gratuites ",elle s?intéresse à la rentabilité symbolique et matérielle des comportementsviolents. Par ailleurs, comment être de plus en plus pauvre dans un pays deplus en plus riche? Comment intégrer cette société consumériste et sedéfinir, conformément aux injonctions permanentes du système marchand, par laconsommation? Comment ne pas être dans la rue et de la rue lorsqu?on nepeut être ni à l?école, ni au travail, ni au domicile familial (surpopulation,violences...), Ainsi, lors des émeutes de 2005, des émeutiers se positionnent àcertains moments en modérateurs, en condamnant par exemple l?incendie d?uneécole primaire, ce qui ne les empêche pas, par la suite, d?accepter lalégitimité des violences dirigées contre la police, et d?y participer. Enpermanence, ces jeunes souhaitent déterminer les violences acceptables etcelles qui le sont moins. Enfin, quelques-uns s?inscrivent clairement en faveurde l?arrêt des violences, qu?ils soient animateurs ou médiateurs professionnels(les «grands frères»), ou qu?ils soient des entrepreneursdélinquants préférant la discrétion de la délinquance d?acquisition aux misesen scène de la délinquance d?expression.Cette catégorisation, non exhaustive, ne forme pas un cadrerigide: certains «grands frères» sont aussi des entrepreneursdélinquants, des émeutiers «modérés» deviennent«nihilistes», ou au contraire des médiateurs professionnels...lorsqu?ils s?unissent face à un ennemi commun, qui ne l?est en faitque plus ou moins, les jeunes «de rue» se différencient les uns desautres. Ainsi, lors des émeutes de 2005, des émeutiers se positionnent àcertains moments en modérateurs, en condamnant par exemple l?incendie d?uneécole primaire, ce qui ne les empêche pas, par la suite, d?accepter lalégitimité des violences dirigées contre la police, et d?y participer. Enpermanence, ces jeunes souhaitent déterminer les violences acceptables etcelles qui le sont moins. Ce débat interne s?appuie sur des arguments morauxpartagés par le plus grand nombre (par exemple ne pas agresser une fille ou unepersonne âgée), sur des réseaux relationnels particuliers qu?il faut protégerdes exactions des ignorants enragés (ne pas brûler la voiture d?un résidentconnu pour sa gentillesse, ne pas vandaliser un commerce de proximité dont lepatron est considéré comme respectueux, etc.), ainsi que sur des rapports deforce (les arguments des jeunes les plus craints pèsent davantage sur le débatpublic, du fait de la peur des représailles). D?autres émeutiers adoptent uneposture radicale mais protopolitique, réclamant les excuses ou la démission deNicolas Sarkozy, brûlant une école et une entreprise privée pour mieux attirerl?attention et dénoncer l?injustice du système scolaire et économique dès qu?unmicro passe dans les parages. A l?opposé, certains se lancent dans ladestruction et l?autodestruction pures et simples, sans presque aucun message àfaire passer puisqu?ils n?attendent rien, aucune reconstruction, aucundialogue, aucun «sens», et préfèrent se noyer dans la seule chosed?authentique qui leur reste, la colère, plutôt que de mourir à petit feu, sansbruit. Enfin, quelques-uns s?inscrivent clairement en faveur de l?arrêt desviolences, qu?ils soient animateurs ou médiateurs professionnels (les«grands frères»), ou qu?ils soient des entrepreneurs délinquantspréférant la discrétion de la délinquance d?acquisition aux mises en scène dela délinquance d?expression.Cette catégorisation, non exhaustive, ne forme pas un cadrerigide: certains «grands frères» sont aussi des entrepreneursdélinquants, des émeutiers «modérés» deviennent«nihilistes», ou au contraire des médiateurs professionnels...Grâce à cette diversité, l?observateur extérieur trouve toujoursce qu?il cherche, mais ne vaudrait-il pas mieux élaborer une vue d?ensemble etcomprendre comment naissent les différentes facettes de cette diversité,comment elles cohabitent, s?associentou s?opposent, au quotidien ou lorsd?événements?

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