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Un Été D'amour À Marrakech
(Ibrahim Jacques IYOK)

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.CHAPITRE PREMIEREngoncée dans mes beaux draps rose bonbon, je faisais travailler mes méninges un si beau petit matin d?été, comme je ne l?avais jamais fait auparavant. Quelques minutes plutôt, mon réveil avait sonné 6 heures. La nuit que je venais de passer a été une de ces longues et interminables nuits de cauchemars, de solitude et de pleurs de femme seule, divorcée, pour ne pas dire abandonnée. La nuit dernière déjà, comme toutes les précédentes d?ailleurs, je m?étais posé l?incontournable question de savoir ce qu?il adviendrait de ma «pauvre» vie. Je me sentais si seule, si perdue, comme une guenon dans une cage, au milieu de tant de luxe que je ne cessais de me demander ce que Dieu me réservait pour le reste de mon existence. J?avais peur?!A vrai dire, ma vie en elle-même m?a toujours parue comme un court métrage dont la bande cédait brusquement au cours d?une projection de routine. J?ai eu une jeunesse d?enfant gâtée. Je ne manquais de rien. Je suis née comme la plupart des enfants de parents richissimes, avec une cuillère en or dans la bouche. Seulement, cette même jeunesse m?a été presque privée, voire enlevée. J?ai subi la vie au lieu de la vivre. Ce qui ne m?a pas donné la joie ni la chance de connaître un certain nombre de sensations fortes comme nombre de jeunes d?aujourd?hui savent en profiter majestueusement. Mon histoire est peut-être similaire à celle de moult personnes disséminées dans le monde?sinon à quelques dérogations près.A ma naissance, mes parents ont eu l?appétence de m?appeler Rose Deschemins -s?ils avaient pu demander mon avis- j?ai porté ce nom jusqu?au moment de mon mariage avec l?aîné de la Famille Deschamps. J?ai donc convolé en justes noces à l?âge de vingt ans, alors que mon mari en avait vingt huit. Il faut dire qu?à l?époque et à cet âge là, pour un enfant unique c?était comme mettre la charrue avant les b?ufs. Je ne connaissais sinon rien, du moins pas grand chose de la vie. Comme mes parents décidaient tout pour moi, ils ont choisi sans demander mon avis de m?expédier dans les bras de Patrick comme un colis Postal. Je n?avais pas la force de m?opposer à ce choix de mes géniteurs. Mon Père et celui de Patrick, étaient des associés en affaire. Afin de mieux préserver leurs acquis et leurs richesses respectives bien évidemment, ils ont jugé utile de continuer leur troc, en m?unissant à ce jeune polytechnicien que je connaissais à peine, mais qui, je m?en souviens, aimait bien mes Parents?et ceux-ci le lui rendaient affectueusement. J?ai cru pouvoir l?aimer vainement au bout de quelques années d?efforts personnels. Pour tout dire, je n?avais pas fait un mariage d?amour, mais une sorte de pacte arrangé, commercial, le genre que l?on ne peut souhaiter à aucune jeune fille moderne, même naïve, tout simplement parce qu?il est mauvais. Une sorte d?union forcée qui se solde toujours par une kyrielle de regrets.Avant mon mariage, je ne me rappelle pas avoir connu un vrai flirt. Mais je fréquentais un jeune camarade de classe, un fils de Militaire à l?air épatamment timide, qui avait le même âge que moi. Je l?estimais sans l?aimer, mais il me plaisait de le fréquenter parce que je ressentais pour lui, comme la moitié de mes copines, un besoin physiologique injustifié, celui que ressentent tous les êtres humains normaux, c?est-à-dire en santé: montrer l?intérêt bestial que l?on porte sur le sexe opposé. On ne pouvait appeler cela de l?amour, mais une adolescente curiosité corporelle et instinctive, un élan de reconnaissance de la Libido. Rien de plus?!J?étais encore naïve, mais pas idiote. Si j?avais été amoureuse de Patrick avant de l?épouser, je l?aurais su, mais je n?avais pas l?ombre d?un frisson pour lui.Et pourtant, mon mari était le genre d?homme dont rêvent toutes les femmes: jeune, beau, intelligent, sportif, grand de taille, séduisant, généreux, amoureux et riche. Je ne sais pas pourquoi mon c?ur ne battait pas la chamade pour lui. En ce qui le concerne, il disaitm?aimer plus que tout au monde et faisait d'infinis efforts pour me le prouver en m?offrant: bijoux, robes de déesses, voyages, maisons, voitures?et enfants. En dépit de tout ce luxe, je me sentais toujours le besoin de vivre autre chose, un amour impossible, hors du commun, une folie.



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