Resumo de Fever - Leslie Kaplan

A Paris, dans le quatorzième arrondissement, Damien et Pierre, deux adolescents mènent leurs vies de lycéens tranquilles. Leurs journées sont rythmés par le son de la cloche de l'école, les questions de leurs professeurs, les remarques de leurs camarades, et le dîner familial où le jazz des années trente tient lieu de fond sonore. Par curiosité, un jour après de longs mois de préparation, ils commettent un crime pour voir le retentissement qu'il aura sur leurs vies. Ce crime commis au nom du hasard finit par les obséder. Dans le quartier, les voisins s'interrogent. Est-il possible que ce soit un des leurs ? La victime est une femme, une passante. Les deux jeunes ne jurent que par le hasard qui devient pour eux un principe. C'est, par hasard, justement qu'ils rencontrent un jour un jeune de la banlieue parisienne qui attend en vain l'ouverture d'un lycée professionnel. Lui a été viré de son ancien lycée car, comme ça, pour rire, il a soulevé son professeur de français et l'a soutenu au-dessus du vide par la fenêtre. Ils créent des liens. Les parisiens apprennent que le père de leur nouveau copain est au chômage depuis longtemps. Par hasard, aussi, en cours de philosophie, la question de la responsabilité du crime des nazis pendant la deuxième guerre mondiale est posée. Toujours, par hasard, au cours du déjeuner hebdomadaire avec son grand-père, un des garçons s'interrogent sur ses actes pendant cette guerre. La culpabilité pèsent sur leurs quotidiens. Ils s'interrogent sur les raisons. Commettre un crime, est-ce justifiable ? L'enquête de la police ne donne rien. Leur secret envenime leur amitié, en revanche ne les détourne pas de leur objectif, réussir l'examen du baccalauréat. Leslie Kaplan avec légèreté et intelligence joue avec le hasard un peu comme un jongleur avec ses balles rouges. Elle lance des idées. L'évanescence de certains personnages ressemblent à des réminiscences. Quels liens y a-t-il entre eux ? Eux qui se croisent sans se connaître et cherchent si peu à se reconnaître. Que nous dit-elle, finalement, tout au long de ces cent quatre-vingt dix pages ? Peut-être que le pire des crimes c'est bien de garder sous silence celui qu'on a commis.
Snejana Jovanovic

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