Resumo de Origine - richard gehenot

Mille neuf cent quarante deux, années de tristesse. le train qui circule entre REIMS et PARIS emporte Gisèle, jeune fille d'une vingtaine d'années. Elle s'inquiète car elle voyage seule pour rendre visite à son oncle qui habite SEMUY une petite commune des Ardennes. Le voyage est périlleux car au terme de celui-ci elle doit traverser une partie de la zone interdite. Un plan savamment orchestré doit lui permettre d'arriver à bon port sans difficulté. Gisèle n'a pas le droit de circuler sur cette ligne ferroviaire. Les membres d?une même famille ne peuvent pas voyager ensemble. Les autorités ne veulent pas voir s?enfuir les gens si au moins «unseul» ne peut pas circuler librement. Elle emprunte donc les papiers d'identités de sa s?ur, elle lui ressemble énormément ce qui facilite la substitution. C'est la peur au ventre qu'elle voit le train ralentir en gare car à chaque instant un soldat peut lui demander ses papiers. Une maîtrise de soi est indispensable. Mais aura-t-elle le temps de s'adapter à cette contrainte sans craquer nerveusement ? L'arrivée en gare est prévue, le chef de gare complice doit l'accueillir en feintant de la considérer comme sa filleule. - Allez ! Vite ma petite, cours à la maison, je te rejoindrai plus tard.Les soldats regardent cette jeune fille effrayée qui court vers son logis. Gisèle sans hésiter se précipite au premier étage d'une maisonnette toute proche. Elle attend la nuit pour rejoindre sa famille dans les Ardennes. Elle parvient en bordure de l'Aisne (rivière qui traverse SEMUY), limite de la zone interdite. Un passeur anonyme lui fait traverser la rivière sur un radeau. Elle devra faire vite, il faudra éviter la rencontre avec les patrouilles. La connaissance des horaires de passage est indispensable pour pouvoir traverser en toute quiétude. Elle n'a pas de chance ! A 200 km de là, à Reims, un général allemand a été assassiné et le couvre-feu a été décrété dans toute la région. Tout déplacement à pied est interdit, les trains sont systématiquement fouillés. Les passagers sont descendus de force sur les quais de la gare et contrôlés minutieusement. Gisèle doit retourner rapidement à PARIS car son absence risque d'être dénoncée. La famille de Gisèle vit dans un quartier surveillé, chaque «allée et venue» sont étroitement comptabilisées. Les habitants doivent justifier de leur absence ou de leur maladie. Des contrôles sont effectués périodiquement pour vérifier les déclarations. Son oncle parvient à acheter la sentinelle en faction sur le pont avec une demi-livre de beurre. Gisèle pendant ce temps loge dans un petit pavillon près de la gare de SEMUY. Elle a été cédée gracieusement par les Allemands car il est inutilisable pour eux. Il manque les carreaux aux fenêtres et toute l'installation électrique a été arrachée. Une peur panique s'empare d'elle lorsqu'elle ne revoit pas revenir son oncle. Elle se lève dans le noir, heurte une chaise et cherche désespérément un interrupteur. La panique est totale. Mais le retour de l'oncle quelques heures plus tard la rassure mais elle souffre d'un affreux mal de gorge. Gisèle parvient à traverser l'Aisne et à regagner REIMS. Son oncle lui dit de rester calme car chaque train va être fouillé.- Il ne faut pas que tu paniques, tu as les papiers de ta s?ur. Tout se passera bien si tu restes calme.Gisèle ne se sent pas bien car à son arrivé à REIMS, des soldats la transfèrent dans des wagons sans fenêtre avec une attente dans le noir, c?est interminable. C'est la goutte qui fait déborder le vase. Lorsqu'elle sort de cette longue attente, Gisèle a attrapé une scarlatine. Un médecin la déclare inapte à voyager debout. Ils réussissent néanmoins à louer une couchette, ce qui lui permet de revenir sur PARIS allongée. Cette peur démesurée lui provoqua une série de maladies qui lui gâchèrent le quotidien toute sa vie.

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