Resumo de Forêt - richard gehenot

Charles roule sur une autoroute ancienne. Elle est perpétuellement en travaux. Les voitures sont derrières les autres, les bouchons sont fréquents. le pays a plus de la moitié de sa surface recouverte par des forêts. Les hommes parviennent avec difficulté à exploiter le bois. Le terrain est accidenté, l'accès n'est pas aisé. La densité de l'atmosphère ne permet pas encore à des engins volants de la survoler. Charles travaille sur le projet d'un module propulsé par une hélice. Le projet est révolutionnaire, leur seul procédé de déplacement aérien est le dirigeable. C'est un moyen pas rapide de déplacement. Les militaires l'utilisent surtout pour transporter leur armement lourd. Des cabines bien équipées peuvent influencer le cours d'une bataille. Charles écoute les dernières nouvelles. Elles ne sont pas rassurantes, un groupe d'ouvrier a encore disparu. Charles freine brusquement, les voitures sont à l'arrêt. Leur moteur ne tourne pas. Ce sont les consignes en cas de bouchon. Les ressources de charbon s'épuisent. Ils ont découvert une autre source d'énergie qui les mettra l'abri pour de nombreux siècles. Le plus difficile est de trouver le meilleur équilibre pour la transition. Le charbon domine l'économie. Leur île a beaucoup plus de surface que les continents lointains. Les scientifiques les observent depuis moins de vingt ans. Ils utilisent des télescopes munis de lentilles. Le temps perpétuellement couvert ne permet pas des observations aisées. Ils inventent ce qu'ils ne peuvent pas voir. La deuxième étude de cet univers est le vaste océan. Malheureusement la maîtrise de la navigation est incertaine. Les vents violents les rejettent à chaque tentative sur le rivage. Leur civilisation n'a jamais cherché à quitter l'île. Tout y est en abondance depuis des milliers d'années. Grâce au climat modéré, la population reste stable. Leur île est loin de tout, personne n'a jamais abordé leur rivage désert. Ils s'estiment seul dans sur l'océan. Cette civilisation est heureuse de son histoire. Aucune guerre n'a perturbé son évolution. Un moyen ingénieux a été instauré pour éviter le manque de main-d'?uvre. Charles par exemple transporte dans son camion des légumes pour le marché de la ville voisine. Au retour, il rapportera des clous, des planches pour consolider le pont de son village. Il est scientifique, il prépare le projet de son véhicule volant. Charles a deux métiers comme la plupart des habitants. Le chômage n'existe pas. Les personnes en mauvaise santé effectuent les travaux administratifs. Dernier maillons indispensables à cette société. Son véhicule fonctionne au charbon, il coupe l'alimentation de charbon pour arrêter la chaudière. Il sort pour prendre connaissance de la situation. Il ne ferme pas son véhicule. Personne ne volerait son voisin pour s'octroyer des biens communautaires. Un préposer des autoroutes l'accueille pour lui expliquer la situation.Charles marche dans une ruelle déserte. Il est inquiet, cette ville lui est étrangère. Les véhicules circulent sur la chaussée à une vitesse élevée. Il n'y a pas l'odeur de charbon brûlé caractérisant les grandes villes. Charles devine l'odeur pestilentielle du pétrole. Il constate que les voitures fonctionnent au pétrole. Charles se retrouve au milieu de la chaussée. Les véhicules le frôlent, un concert de Klaxon retentit à chaque passage. Il n'est pas le bienvenu sur la chaussée. Un camion approche rapidement, Charles est paralysé. Il met les bras en avant pour tenter de repousser le véhicule. Charles se réveille assit dans sa camionnette au milieu des bois. Le moteur tourne au ralentit, il a encore rêvé. Charles descend de sa camionnette pour marcher un peu. C'est la première fois qu'il s'endort ainsi au volant. L'air frais du matin chasse les mauvaises brumes de son rêve étrange. Il ne comprend pas pourquoi ce rêve revient inlassablement le tourmenter. Un ruisseau coule en contrebas, à la lisière de la forêt. Charles se penche pour mouille pour effacer les dernières vapeurs de ce rêve ténébreux. Les oiseaux chantent non loin de lui. Il ne les voit pas, pourtant leur piaillement apaise ses sens troublés. Charles écoute en respirant bruyamment. Les odeurs d'herbes séchées envahissent ses narines. Il va mieux, Charles retourne à regret vers son véhicule. Les fruits attendent leur propriétaire. Le bouchon sur l'autoroute l'a retardé. Il doit se dépêcher pour arriver avant la nuit à l'institut de recherche. La camionnette redémarre brusquement faisant fuir les petits animaux sauvages présents. Le chemin s'élargit au détour d'un virage. Les employés de l'autoroute ont bien ?uvré. Charles accélère l'allure, le revêtement de béton frais défile sous ses yeux. Autour de lui la forêt semble s'éloigner. Charles allume le poste à galène de son véhicule pour écouter l'unique fréquence de l'île. Une musique légère s'égrène à l'infini par les haut-parleurs. Prudemment, il augmente le son pour couvrir le bruissement des feuillages. La forêt se rapproche à chaque virage. Le crépuscule tombe brusquement. Le soleil est mangé par la forêt. Charles consulte la carte pour ce situer dans cette masse végétale. Du vert, toujours du vert. Il s'arrête pour lire une borne cimentée contre une paroi de granite. Un numéro à trois chiffres lui donne un sourire radieux. Il pointe son doigt sur le point exact de la carte. Il calcule mentalement la distance lui restant à parcourir. Charles s'arrête sur le bord du chemin de béton pour allumer les lanternes de son véhicule. Il ouvre un coffre pour chercher la pierre à briquet. Après avoir retourné la caisse il brandit fièrement l'objet.

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