La Plaie
(moi)
La plaie. L'eau enivrait tout ce qui était à son passage.Jadis tout chantait là en toute quiètude:Poisssons, grenouilles, et ce dansant ombrageQui, par cette eau, ne s'est pas refusé l'altitude.Comme si, pour ce bienfait, il remerciait le ciel.Car les mots en aucun moment n'ont pu traduireCette écriture qui échappaait à l'oeil du réel,Que ceçi tendait à devenir délire.Tout cette ambiance y régnait avec grâce;Cet endroit était un paradis de salut,Jusqu'au où l'infortune vengerèsse a fait face;Et tout disparaissait dans l'absolû.Le temps a tout changé, le fleuve est à sec:Il n'y reste que la cicatrice de cette eau.Plus personne ne vient y plonger son bec;Aucun poisson, aucune grenouille, aucun oiseau.Cet ombrage qui, jadis, fier de ses vertus,A fini par se rabaisser jusqu'à l'humilité.Le silence s'est dessiné, ce chant s'est tû.Qui serait tenté par cet endroit sans aspirités?Un jour, par hasard, l'égaré s'y frayera un chemin.Quand il aura tout vu, il dira à son oeil:-"Cette plaie était une source aux beaux matins,Où mainte vies se réveillaient en l'entre l'ombre et le soleil."Et cet égaré-la qui dira à son sens Ceçi et celà, sera-t-il habile dans son sanglot?Est-on déja en retard ou en avancePour, sans y être, se permettre ces mots?
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