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Fis Ou Malheur Algérien! (7)
(Assafou)

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Dix bonnes minutes ont suffi pour découvrir la duperie. Nous avons pris la RN5 vers Alger. Les cris ont repris de plus belle jusqu?à l?entrée de la forêt Errich. Au fur et à mesure que nous descendions la route tortueuse, Le silence s?installait lourdement. Personne n?a échappé à l?emprise de la peur, même ceux qui rêvaient de Djihad! Les gendarmes ont eu doublement peur malgré nos mains liées. Eux craignaient une attaque «terroriste», et nous, nous avions peur d?un carnage programmé! C?est dans cet état d?esprit qu?un carambolage a eu lieu au milieu de la forêt. L?un des chauffeurs a perdu le contrôle de son véhicule sous l?emprise de la peur. En freinant brusquement, les prisonniers sont éjectés vers l?avant en criant à tue-tête. Au même moment, un coup de feu s?est fait entendre transformant les cris en tonnerre. Cet incident fera l?effet de légende chez les habitants de la région.A l?origine du coup de feu, une malveillance d?un gendarme qui a dû oublier de sécuriser son fusil, laissant échapper une balle qui a traversé la cabine pour terminer dans le bras gauche du chauffeur. Ce jour-là, j?étais témoin d?une scène étrangement pitoyable. Un gendarme tout tremblant s?est mis entre Mustapha et moi alors que nous étions menottés!

Nous avons atteint la banlieue sud d?Alger à l?heure où les citadins se dirigeaient vers leurs lieux d?occupation journalière. Ce sont les élèves qui ont retenu le plus, mon attention. Mon c?ur se déchirait à l?idée que je ne reverrais pas la classe pour longtemps et peut-être, à jamais! C?est surtout, l?indifférence des passant qui n?était pas agréable à voir. Il y en avait même, ceux qui se moquaient de nous, en nous entendant crier. Je n?oublierai jamais cette image d?un groupe de barbus qui, tout en savourant leurs cafés, nous regardaient en riant. A cet instant, j?ai été gagné par le désespoir et la terre entière me paraissait aussi étroite que ce camion qui nous menait vers l?inconnu. Pour autant, j?ai réussi à me débarrasser de la peur. C?était le début d?un traumatisme incurable!

En quittant le hameau de Guet de Constantine vers le sud, j?ai pensé au tribunal militaire. Je crois que c?est à ce moment-là que j?ai élu domicile au sein du désespoir et que j?ai perdu l'espérance de revoir mes filles. M?imaginant devant un juge je me suis à construire ma défense en silence. J?ai pensé à l?histoire du loup et de l?agneau! Quel intérêt à chercher des preuves d?innocence quand les choses sont déjà faites? Je me distrayais donc en préparant mon plaidoyer, quand la caravane a quitté la route vers un champ isolé, terminant au milieu d?un chantier abandonné! La scène ressemblait à un échange d?otages entre deux groupes de mafia. Sauf que nous, nous n?avions personne pour nous défendre. Pitoyablement, j?ai pensé à la fusillade comme la plupart de mes camarades, surtout quand les gendarmes quittaient les camions! Aujourd?hui, ce souvenir me fait marrer!Après une courte attente, un jeune homme habillé en civil est venu nous débarrasser de nos menottes. En descendant des camions, nous-nous mettions automatiquement l?un derrière l?autre comme des brebis! Pourtant, personne ne paraissait nous guider! Du moins ce que je croyais. En fait, il y avait à l?avant et à l?arrière de la file, deux officiers barbus habillés en civil. Après un parcours de quelques dizaines de mètres en suivant un sentier verglacé, nous avons terminé sous un vieil eucalyptus. Un barbu se hisse sur un monticule et nous fait signe d?écouter. Au même instant, un véhicule 4x4 arrive, laissant apparaître un lieutenant-colonel, deux commandants en uniforme et un jeune civil. C?est ce dernier qui paraissait le plus respecté et lui seul donnait des ordres. En s?approchant de nous, j?ai cru reconnaître le jeune capitaine qui commandait le camp d?internement ou j?avais passé six semaines l?année précédente. Il m?a regardé dans les yeux et je l?ai salué en hochant la tête.

Subitement, j?ai frémi de tout mon corps puis j?ai senti mesgenoux fléchir puis rien..



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