Resumo de Qui A Tué Mon Père?

En rentrant chez moi, j?ai remarqué les traces de larmes sur le visage livide de ma femme. Elle venait d?apprendre cette fois, de la bouche de notre voisine policière, que j?étais sur la liste des «suspects». C'est-à-dire, ceux seraient arrêtés. Ce que j?ai dû nier pour éviter la panique qui risquerait de me faire plier devant ces «tyrans». Finalement, la peur s?est installée en moi, mais sans me faire perdre mon calme. Pour garder mes apparences d?un homme courageux, j?ai allumé mon téléviseur et je me suis mis à zapper, évitant ainsi les supplices de la chaîne nationale. En même temps, je me creusais la tête pour essayer de trouver une issue moins déshonorante. Et ma peur m?a entraîné dans un domaine qui m?a toujours effrayé; celui de vivre hors la loi.
J?avais à choisir entre trois existences toutes aussi traumatisantes: Vivre dans la clandestinité et échouer dans la sale guerre. Par conséquent, tuer ou être tué. Or, en tant que croyant, "Celui qui tue une âme injustement, c'est comme s'il tuait l'humanité entière". Me soumettre et me fondre dans la masse. Chose inconcevable, surtout après mes différentes interventions «virulentes» contre les symboles du régime; Je n?arrêtais pas de déclarer que traiter politiquement avec ces corrompus, était un crime. Enfin, pour sauver la face et éviter toute implication, j?avais le choix de me faire arrêter dans l?espoir d?être libéré sous peu! Ce qui voulait dire: Me soumettre et vivre dans l?indifférence! Et ma foi, le choix n?était pas facile, surtout en solitaire!Finalement, j?ai opté pour la solution la moins douloureuse en rejetant toute idée de vivre dans la clandestinité. J?ai choisi la voie qui concordait avec mes trente-deux printemps et mes deux filles. D?autant plus que tout soit amalgamé au point d?avoir peur de son ombre. Et tout en songeant à ce qui m?attendait, j?ai embrassé cette étrange idée de capituler, si on me redonnait la chance!
Tout à coup, ma femme se met entre la télévision et moi:
- Qu?est ce qui t?arrive? Tu es devenu fou ou quoi?
- Euh! Quoi.. Qu?y a t-il?
- Qu?y a t-il? Au lieu d?aller faire ta prière, tu regardes ces âneries!
En effet, j?étais en train de regarder une chaîne française mais sans vraiment voir quoi que ce soit. Elle croyait que je m?amusais. Elle venait de voir une scène d?embrassade qu?elle trouvait impudique. Et pour éviter la querelle en ces moments de séparation, j?ai préféré me taire.
Tout à coup nous entendions des coups à la porte.
Soupçonnant un piège, j?ai éteint les lumières. A travers les stores, j?ai aperçu un jeune garçon connu dans le milieu de la délinquance. Tout en sonnant, il regardait derrière lui, comme s?il avait peur d?être suivi.
J?ai ouvert la porte, non sans remettre la chaîne de sécurité. Celui-ci m?a remis un bout de papier puis s?est retiré, non sans empocher une pièce. A peine ai-je fermé la porte, j?ai entendu un cri venant de ma femme. En suivant son regard, j?ai vu une ombre immobile d?un homme tenant un fusil. Au même moment, les ronflements des moteurs se sont faits entendre, suivis des bruits de grincement des portes accompagnés de lumières de gyrophares. J?ai été encerclé.
Tout en gardant mon calme, je me suis mis à m?habiller doublement, en prévision du froid. Je savais que la nuit allait être longue et glaciale! Tout en m?habillant je continuais à regarder à l?extérieur éclairé par des projecteurs. Le spectacle était digne des films d?Hollywood. En se déployant, les gendarmes donnaient l?impression qu?ils s?apprêtaient à donner l?assaut à une bande de mafiosi. A la lumière des projecteurs, j?ai pu reconnaître un officier avec qui j?entretenais des relations hypocritement amicales! Ma femme enceinte gémissait et cela me torturait. Et malgré la séparation proche, j?ai osé étouffer ses douleurs pour garder ma fierté gratuite!

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