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Petit Conte Ordinaire !
(jean-françois joubert)

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Tiens, une lettre,j'attendais depuis si longtemps. Mon poney mangeait, ses yeuxplongeaient dans le bleu de mes cheveux, il accompagnait ma vie aurythme des saisons, aimant surtout le coeur des feuilles, auprintemps. Ma tondeuse avait rendu l'âme, et ce poney merendait l'envie de garder le respect des fleurs, de l'herbe àmi hauteur. Une lettre, plus d'amis, et ce W, qui couvrait le sol, etsi, la musique de ce ciel, dorée, me parlait . W, cassiopée,des étoiles lointaines qui illuminaient ma vie, les soirs depeine, et de pleine lune. Si votre regard se tourne vers l'ouest, queles vents viennent du nord, qu'il est tard, vous voyez cassiopée,non ? Bon, imaginons que vous marchiez à Paris, tout encherchant la rue du cherche-midi, à quatre heure, pas facileje le concède, surtout pour un provincial. Oublions cettemétaphore cellulaire, qui pourrait nous entraîner, cherlecteur, dans les travers d' une guerre capital. Décidément,je suis nul en géographie crépusculaire. Comment vousaidez ? La nuit arrive, vous les voyez, maintenant, ces cinq morceauxde terre qui planent au dessus de l'atmosphère, marquant leciel, de ce signe, de cette lettre, de ce W. Le poney me tournait ledos, pourquoi ? Encore une question sans intérêt,pourtant, je devinais que l'animal me parlait. D'habitude, il riait,montrait ses dents, je pouvais lire son humeur, mais là, je nevoyais pas. J'enlevais mes lunettes noires, un peu d'espoir, le cielôtait ses nuages, or le problème ne voulait pas senettoyer, il était récurant. Je manquais d'imagination,ce poney sans foie refusait son aide, moi, ma fois, je lui offraitmon près. Sans conseil, comment pourrais-je comprendre le sensdu message ? Le poney tournait sur place, chaque fois, que jel'invitais à répondre, il semblait ne pas comprendre. Comble de l'insolence, cette danse. L'animal en transe, ne quittaitpas la place. Chaque fois que je visais son regard, pour savoir, ilnarguait ma conscience, son arrière train en refrain, ce quifinît par me lassait, je me laissais tomber, sur ce tapis demousse. Et là, surprise, une chauve-souris, un ovale cassé,un oeuf ouvert, Caliméro ! A l'envers, le message étaitclaire, un M abandonné, je venais de trouver pourquoi il setournait. Quel idiot, suis-je ? Que sais-je ? Il ne savait écrirequ'en langage SMS. Moralité, si vous vivez à deux, nelaissez jamais un message codé, l'iraison pourrait transformerun «M» en «N»...




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