Resumo de Bazaar - Stephen King

Le narrateur nous présente Castle Rock, avec force de détail, petite ville où tous se connaissent, où l?on croit que tout se sait.
Castle Rock ville fétiche de l?auteur, ressemble à tant d?autres petites villes, et l?on y reconnaît facilement la sienne.
Il nous présente un à un les personnages influents ou inintéressants qui déambulent dans ses rues animées.
Et il s?arrête sur une nouvelle boutique.
A Castle Rock l?ouverture d?un nouveau commerce est un évènement de taille!
En plus, que peut bien vendre Le Bazar des Rêves?

Brian Rusk, dix ans, va être le premier pousser la porte de l?officine.
A rencontrer Leland Gaunt.

Il va lui acheter une carte de baseball très rare pour un prix dérisoire et un petit service à rendre à Mr Gaunt.
Un service un peu particulier, une farce gentillette qui ne devrait faire de mal à personne, un geste à première vue anodin.

Si vous me faites confiance, je vous dirai que Leland Gaunt n?est autre que Randall Flagg apparaissant sous une de ses nombreuses identités, au cours de sa mission de destruction de l?humanité.
Son apparence change en fonction des personnes qu?il a face à lui, comme une plante carnivore, il se déguise pour paraître plus attirant et mettre ses clients en confiance.

Peu à peu, comme une traînée de poudre, le bruit va se répandre: au Bazar des Rêves, on trouve tout ce que l?on désire pour un prix modique, et le propriétaire même s?il nous a fait froid dans le dos avec ses mains rugueuses et son bagou facile est un homme réellement charmant.
Il comprend qu?il nous FAUT l?objet qu?il veut nous vendre, même s?il est trop cher pour nous.
Et comme ce que l?on veut vraiment en vaut vraiment la peine, on ferait tout pour se le procurer.

Leland Gaunt sait ce qu?il nous faut, et jusqu?où nous serions prêts à aller pour l?obtenir.

Petit à petit tous les habitants de Castle Rock vont pousser sa petite porte pour s?offrir un cadeau et offrir leur âme au démon!

Et la traînée de poudre amorcée par Gaunt va s?enflammer, ses petites blagues vont dégénérer et engendrer tout d?abord le suicide du jeune Brian, puis l?implosion de la ville.
Les voisins vont s?entre-tuer, les couples s?entre-déchirer, les amis se bagarrer sous le regard fier et carnassier du marchand de rêves.
Dont les articles sont loin d?être ce qu?ils paraissent être.

Seuls Polly et le Shérif Pangborn vont démasquer le démon, et tenter de libérer la ville de son emprise avant qu?il ne soit trop tard.

Méfiez-vous de ce que vous désirez, cela pourrait bien vous arriver!
Certainement, et de loin, l?un des meilleurs livres de Stephen King!
Bazaar nous entraîne à la découverte en profondeur, de Castle Rock, dans une ambiance de déjà vu.
L?emploi de personnages récurrents n?y est pas pour rien.
Dès les premières pages on se sent chez soi!
Notre curiosité est éveillé par la petite boutique, on se demande ce qu?on pourrait bien aimer y acheter.

On vit le récit de l?intérieur, comme dans le rêve de Mr Scroodge, en restant bien au chaud à l?extérieur.

L?excitation de voir sans être vu, mais aussi l?impuissance face à la destruction inéluctable des personnages auxquels on s?attache dès les premières lignes.

Le bien contre le mal une fois de plus?
Oui!
Mais avec une autre dimension, une autre façon de le décliner.
Ici, tous même les bons se font l?outil du mal.
Laissant sortir le démon qui dort en chacun d?eux.
Une ambiance que je n?ai retrouvé dans aucun des autres romans de l?auteur, même si dans Dolores Claiborne ou dans La tempête du siècle on s?en approche!
Une sorte, comme je le dis plus haut de familiarité, d?impression de revenir chez soi et de découvrir les changements qui s?y sont produits pendant notre absence.
Comme si la ville n?attendait que notre retour pour se mettre à vivre sous nos yeux.
Un réel chef d??uvre!
On ne peut s?empêcher de lire encore quelques pages juste pour savoir ce qui va arriver.
C?est un roman fantastique, comme l?auteur nous y a habitués, mais c?est surtout un reflet exacerbé du quotidien d?un village.
La psychologie y joue un rôle important, se basant sur les secrets des personnages pour nous livrer leurs faiblesses.
Utilisant leur crédulité, leur innocence, leurs défauts pour les retourner contre eux.

J?ai adoré survoler Castle Rock, j?ai pleuré à de nombreuses reprises, j?ai ri malgré tout car l?auteur sait manier le sarcasme et l?humour comme personne, j?ai tremblé de peur, de désir, d?envie, de colère, de jalousie, j?ai ressenti toutes ces émotions qu?ont éprouvé les personnages en même temps qu?eux.
Et c?est ce que je recherche quand j?ouvre un bouquin!

C?est sûrement pour ça que quand j?ai besoin de me retrouver chez moi, que je me tourne vers ma bibliothèque que je rouvre Bazaar, ? et je ne suis jamais déçue!

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