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Candide Ou L'optimiste (rencontre Avec L'esclave)
(Voltaire)

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Si Voltaire avouait un goût prononcé pour les tragédies, c?est pour ses contes que ce philosophe des lumières est reconnu comme l?un des plus grands écrivains penseurs du XVIIIè siècle français. Candide ou l?optimisme écrit en 1749, relate l?odyssée d?un jeune héros à la recherche de sa bien-aimée qui, à travers ses mésaventures, va apprendre à envisager le monde sous un ?il critique et sage. Ici, Candide rencontre un esclave et l?interroge sur ses conditions de vie. Nous allons lire le texte avant d?en faire une analyse linéaire appuyée sur deux grands axes : la critique de l?esclavage, et le l?ironie voltairienne dans le conte philosophique.

Lecture puis on enchaîne.

Candide se rend donc à Surinam capitale de la Guyane hollandaise, ce choix de ville n?est pas anodin puisqu?il renvoie à la fois à la puissance marchande hollandaise et européenne mais aussi à l?exotisme récurrent dans les contes de voltaires et qui permet les utopies, les prises de reculs, tout en préservant le caractère divertissant du texte.

Candide tombe alors sur un esclave noir mutilé, s?étonne et s?apitoie « et mon dieu? vois ? ». Le nègre explique qu?il appartient à M. Vanderdendur. Le nom même du négociant à la sonorité hollandaise, caractérise le personnage, c?est un vendeur qui a la dent dure. L?esclave commence alors à décrire sa condition d?une manière qui se veut objective et sans état d?âme comme si cela était normal mais les châtiments évoqués font réagir le lecteur et on sent ici toute l?ironie de voltaire soulignée par les hyperboles, « tu fais la fortune de ton père et de ta mère » (on peut douter que ce mot soit très approprié) « milles fois moins » lign et l?oxymore « l?honneur d?être esclave de nos seigneurs les blancs », le lecteur se doute qu?il n?y a pas de situation plus avilissante.. L?écrivain dénonce la traite des esclaves noirs. Ceux-ci sont considérés par les Européens comme des êtres inférieurs. Achetés pour une bouchée de pain, « 10 écus patagons » lig. les esclaves sont moins bien traités que les animaux domestiques « les chiens?nous »

A la critique de l?esclavage, s?ajoute une satire du prosélytisme ( chercher à convaincre les autres de croire à une idéologie, une religion, une philosophie?) évangélique. Voltaire nomme les prêtres hollandais des fétiches terme employé juste avant ligne 15 « bénis nos fétiches » pour désigner des idoles. Ici on comprend que toute religion est finalement relative, que chaque représentant de n?importe quel dieu peut être vu comme un usurpateur (se faire passer pour quelqu?un d?autre), un leurre pour qui n?a pas les mêmes croyances. L?esclave souligne avec une fausse naïveté l?hypocrisie des prêcheurs ligne « les fétiches hollandais?horrible ». Les évangélistes veulent imposer leur religion et tenir sous leur coupe les esclaves en leur faisant miroiter un statut qu?ils n?ont pas.

Candide offusqué s?écrie alors « o Pangloss ?optimisme » Le héros éponyme remet ici en question la philosophie de son précepteur. Pangloss signifie « toute langue », ce nom traduit le caractère vainement bavard du personnage qui n?est autre qu?une caricature du philosophe allemand Leibniz. Celui-ci défend l?idée que chaque effet a une cause providentielle. Voltaire réduisait sa pensée en « tout est bien dans le meilleur des mondes ». Ce qui sous-entend que même les plus grands malheurs ont une raison providentielle et peuvent être source de bien. A ce stade de l??uvre, le jeune héros candide commence à réfléchir par lui-même selon ses propres observations, à remettre en cause ce qu?il prenait pour acquis. C?est un grand pas en avant pour lui qui était au départ innocent, qui croyait tout ce qu?on lui disait, et qui buvait les paroles de Pangloss. Il se permet même une certaine ironie lorsqu?il définit l?optimisme. « c?est la rage .. mal » ; Cependant il n?a pas encore fini son parcours initiatique et donc sa formation, car s?il exerce son esprit critique, il n?agit pas encore etse contente ensuite de pleurer et d?entrer dans la ville.

Voltaire promène donc son héros dans des contrées lointaines qui lui permettent d?exposer sa vision du monde et ses grandes idées philosophiques. Ces idées sont présentées de manière plaisante voire divertissante au lecteur grâce à l?emploi de l?exotisme, des hyperboles de l?ironie. Le lecteur est identifié au héros qui s?étonne sans cesse mais qui apprend au fur et à mesure de l??uvre à exercer son libre arbitre, à réfléchir sur sa société et à prendre position pour ensuite agir et rendre peut être le monde meilleur. Car si Voltaire dénonce les cruautés dont l?homme est capable, comme l?esclavage ici ou la guerre dans d?autres passages, le philosophe demeure profondément humaniste.



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