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Y P P A H
(richard gehenot)

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Une noctuelle papillonne sur la vitre du wagon dans lequelje me trouve. C'est la ligne ferroviaire reliant NANTES pays des canaris à ORLEANS (Région Centre). Cela change de l'ambiance massacrante de la banque dans laquelle je travaille. La maxime de l?établissement(vendre à tout prix) au détriment parfois du client.

Je suis de hauteur moyenne, un mètre soixante quinze. A la journée obligatoire des (trois jours) on m'a posé la question de savoir ma hauteur sous toise. Depuis ce jour mémorable, je connais ma stature. Ce n'est pas le plus important puisque j'ai été réformé. Je n?avais pas une maladie honteuse, seulement un "souffle au coeur", moi qui n'ai jamais manqué d'air c'est un comble.

Je suis de race blanche (c'est écrit sur mon passeport), j'ai des cheveux roux, comme certains normands dont je ne descends pas vu mon nom d'origine Polonaise. Je suis tranquillement assis en essayant de me concentrer sur mon rapport financier que je dois rendre à mon supérieur malheureusement hiérarchique. Tel que je le connais il va s'octroyer tous les lauriers si mon travail est excellent, si celui-ci est mauvais je "me ferais descendre en flamme" c'est une situation pénible.

(Billets s'il vous plaît!) Je sursaute, referme vivement le livre que je suis en train de compulser. Je me prends pour le roi Darios troisième du nom dans sa salle du trône régnant sur Persépolis. Il a été le témoin de la splendeur de l'art «de la court». Mon mouvement noble et ample fait sourire la contrôleuse qui me répondit d?un "merci ô grand suzerain!" en me rendant mon billet assorti du sceau de la SNCF, sauf-conduit indispensable à la poursuite de mon chemin.

Elle me laisse deviner ainsi l'absurde de mon comportement par un regard insistant. Tel Vercingétorix je dépose les armes devant César (à Alésia en 52 av JC). Timidement je reprends mon ticket et le range prestement dans ma poche. Je parviens à articuler un "merci" symbole de l'apathie toute honteuse de moi-même.

Chaque fois que je prends le train, mon esprit a tendance à vadrouiller vers l'apex de mon imagination. Peut-être que le bruit incessant des roues des wagons chevauchant la soudure presque invisible des rails et le frôlement du métal amène t-il mon "moi" vers un l'acheminement d'un bien-être. C?est une paix difficile à obtenir dans un monde perturbé par le dieu décibel.

Je constate qu'il n'y a aucune divinité représentée ici,tout le monde le sait maintenant la SNCF a suffisamment insonorisé ses compartiments voyageurs pour rendre le voyage agréable (au surplus du luxe le wagon est climatisé). Personne ne peut en dire autant de certains (chars d'origine Mérovingienne) que l'on appelle voitures.
Le déplacement physique horizontal me transporte dans un état d'apesanteur. J?ai l?impression d?être un satellite en orbite géostationnaire survolant éternellement le même point d'horizon. Cette disposition suscite en moi une aphasie. Le rêve, l'imagination doivent créer une autre forme de langage où la transmission d'information me semble plus rapide. Cette idée est plus riche qu'une simple conversation où il est parfois difficile de faire éprouver la douceur d'un lever de soleil.

Soudain une violence, un déchirement se fait ressentir dans mon continuum réalité rêve. C'est comme l'explosion de mille soleils dans une petite sphère, où une nova lointaine à côté n'est qu'une étincelle blafarde. Ce n'est que mon voisin de devant qui vient d'éternuer. Je le regarde avec insistance, comment ose t-il interrompre cette recherche passionnante de mon esprit? C?est vrai qu?il est toujours mystérieux depuis un sombre évènement. Mes yeux de nouveau fonctionnels exécutent une visualisation panoramique du monde qui m'entoure.

L'aspect chaleureux du wagon est incontestable. Les couleurs sont reposantes avec des matériaux modernes. C?est un assemblage serti sans aucune prise ni détérioration possible, seulement avec l'aide d'outils un peu moins habituels. s pour une personne de taille moyenne. Mes voisins semblent sereins comme le sont les gladiateurs avant l'entrée dans l'arène sous les ovations de la foule.

Ce train est enchanteur car "on n'a jamais filé aussi vite sur la Loire" poursuivant un but éternel sur une échelle humaine, satisfaire le déplacement de la foule, d'informations manuscrites, d'idées, d'innovations qui nous permettent de nous hisser vers une véritable liberté. Ce n?est pas une aplasie organique de nos habitudes.

Mais comment s'extirper de la gangue boueuse du train-train quotidien où la scène de notre vie nous rend impuissant de pouvoir faire autre chose. J'essaye donc de survivre tel le chott, dans une région aride de tout sentiment où le rêve n'a pas sa place. Je vois une dame promener dans le couloir son chow-chow qui jappe joyeusement. Par contre j'entre aperçus quelque chose d'anachronique. En effet une personne habillée avec un costume trois pièces comme on le faisait au début du siècle me regarde avec insistance et ce qui est le plus troublant c'est que personne d'autre ne semble la remarquer...



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