Resumo de La Peau Sur Les Os

Bill Haleck a trente ans, une belle situation, une belle maison, une gentille famille composée de sa femme Heidi et de leur fille Linda.
Bill Haleck est obèse.
Comme le signe de sa réussite, son poids lui offre une prestance quand il plaide au tribunal, une assurance digne des hauts placés.
La vie de Bill Haleck n?a rien d?intéressant pour les lecteurs assidus de terreur et d?épouvante que nous sommes.
Pas de réel drame, aucun squelette caché dans les tiroirs.

Jusqu?au jour où Heidi se décide à lui offrir sa première gâterie motorisée.
Alors qu?une gitane, au sortir de la pharmacie se jette sous ses roues, il manque de la concentration nécessaire pour l?éviter, la renverse et la tue.
Le vieux Tzigane qui l?accompagnait, le visage rongé par un mal s?apparentant à la lèpre, le regarde alors avec une grande intensité et lui murmure à l?oreille, comme on murmure une menace: Maigris!
Sortilège, coïncidence ou maladie Bill se met à perdre du poids.
D?abord intrigué, il va finir par paniquer lorsqu?il va se rendre compte que même en mangeant comme un porc, surtout en mangeant plus que de raison, il peut perdre jusque deux kilos par jour.
Quand Bill écrase la gitane, la police et les tribunaux, en ces termes ses amis de prétoire et voisins, maquillent ce qui est visiblement un homicide en un accident suite au manque d?attention de la gitane.
Le campement est prié de quitter la ville.
Les Tziganes sont alors très en colère, et leur chef le patriarche au nez décomposé jette un sort à ceux qu?il juge coupables.
King nous plonge dans une des peurs paniques des citadins, l?arrivée d?un campement de gitans ou de Tziganes qui s?installent dans une ville résidentielle.
Apportant son lot de chants, de foires, de vols, d?agressions, et de magie.
Il nous entraîne dans un combat entre un homme puissant, son environnement et ses relations et une famille de gitans et leurs croyances.
Nous fait vivre le calvaire d?un obèse, qui aimerait perdre du poids mais se refuse à suivre le moindre régime à la lettre.
Et lorsque son v?u est exaucé, qu?il peut manger ce qu?il veut tout en maigrissant à vue d??il, nous fait partager sa peur de mourir la peau sur les os.
Nous entrons dans la magie, celle qui pourrait exister vraiment, et ces choses étranges qui arrivent à Bill et ses amis ne nous sembles pas si improbables finalement.
J?aime ce livre car je le trouve drôlement bien ficelé.
Il nous apprend, si on ne le sait pas encore, de se méfier de ce que l?on souhaite, car cela pourrait arriver.
Il nous fait partager la peur Bill, qui affronte sa perte de poids du mieux qu?il le peut.
Sa haine grandissante pour Heidi, qu?il juge autant coupable que lui de ce qui est arrivé, et qu?il blâme de ne pas avoir aussi été touchée par le gitan.
Sa prise de conscience de sa vie, de cette mascarade dont il a fait son quotidien.
Sa quête pour retrouver à tout prix Taduz Lemke, cherchant d?abord à le tuer pour finir par devoir l?affronter face à face alors qu?il ne représente plus qu?une trentaine de kilos.
Ses relations, même les plus infréquentables ne pourront pas l'aider.
Il lui faut reconnaitre ses erreurs et les assumer pour toucher le vieil homme.
Il lui faut traquer l'intraçable, menacer l'imenaçable et effrayer le maitre de la terreur.

Loin des sempiternels combats entre le bien et le mal, le récit d?une quête et d?une renaissance.
Un récit psychologique plein d?humour, comme lorsque Bill entre en plein prétoire et que son pantalon lui glisse sur les chevilles, mais surtout plein de noirceur.
La noirceur de la magie, la noirceur des âmes, la noirceur des sentiments.
La magie de l?homme blanc de la ville contre celle sans age des gitans.
De loin l?un des meilleurs romans de l?auteur, qui le co-signe de son pseudonyme : Richard Bachman.
Un pur moment de frayeur!

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