Resumo de La Cantatrice Chauve

Avec la "Cantatrice Chauve", sous-titrée "anti-pièce" par Ionesco, nous plongeons au c?ur du non-sens. L'heure est dérèglée, ainsi que les paroles des personnages, le titre n'a rien à voir avec le contenu de l'?uvre? et quand un des personnages se fera le porte-parole du public en demandant : "Et la Cantatrice Chauve ?", un autre lui répondra, non sans humour : "Elle se coiffe toujours de la même manière". Un spectacle désopilant, mais dérangeant, car on entend souvent les gens dire en sortant du théâtre : "C'était très drôle, mais je n'ai rien compris."

Le contexte d'après-guerre est à prendre en compte. Les intellectuels, choqués par l'atrocité de la Seconde Guerre mondiale et par l'absurdité du mal mis en ?uvre, se révolteront contre les modèles existant et feront voler en éclat les cadres traditionnels de la littérature. C'est ainsi que "La Cantatrice Chauve" parue en 1951, sera la première pièce du Nouveau Théâtre. Un théâtre qui bouleverse toutes les règles : ici, pas de division en actes et en scènes, pas d'intrigue.

Alors de quoi s'agit-il ? Monsieur et Madame Smith vont recevoir Monsieur et Madame Martin pour une soirée. La Bonne et le Pompier interviendront aussi. La visée satirique ne tarde pas à se faire jour : Ionesco va souligner toutes les hypocrisie de la bourgeoisie. Il va montrer comment le langage est devenu stérile dans l'utilisation qu'on en fait. Cependant, malgré toutes les situations abracadabrantes, toutes les crises de fou rire qu'on ne peut s'empêcher d'avoir en lisant ou en regardant cette pièce, on sent bien que la tension monte.

En effet, le comique et l'absurde servent ici à dénoncer la folie des humains qui cantonnent l'usage du langage à quelques jeux de mots ou à des clichés mortifères. Quand on lit entre les lignes, on voit des gens qui se fréquentent par pure convention sociale, mais qui n'ont rien à s'apporter, des couples qui ne se connaissent pas, qui se déchirent.
"La Cantatrice Chauve" est un signal d'alarme qui en appelle à la responsabilité des humains dans l'usage qu'il font du langage qui devrait être utilisé pour faire avancer l'humanité vers le bien et vers la liberté, alors qu'il est réduit à un usage étriqué et parfaitement inutile.

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