La Guerre Des Barbus
(Adila)
- Tu es venu par route ? - Oui, et j?ai mis plus de dix heures. - Pourquoi tout ce temps ? - Il y a plein de barrage, dans les villes et les villages c?est la police qui contrôle, en dehors c?est la gendarmerie nationale, et en plein compagne c?est les militaires. Par fois entre un barrage et un autre, il y a à peine deux ou trois kilomètres. - Et cela n?empêche pas les autres à dresser des faux barrages, pour plusieurs heures et repartent en toute tranquillité. - Oui, après avoir massacrer de pauvres innocents. Là, je vois que ma remarque était mal placée. Il sert le thé sans dire un mot. Puis il pousse vers moi une assiette pleine de cacahouètes et toujours sans parole. Je crois même qu?il regrette de m?avoir invité chez lui. Nous n?avons pas toujours eu des idées communes sur la religion. Lui depuis l?université pratiquant, intransigeant sur les règles de la Chariaa, membre des frères musulmans depuis les années soixante dix. Il a tout le temps milité pour l?instauration d?un Etat musulman pas uniquement en Algérie mais à travers tout les pays musulmans. De l?Indonésie jusqu?au Maroc. Même il a fais plusieurs voyages en Iran et l?Arabie Saoudite. D?ailleurs je me demande comment il est toujours au centre de recherche. ??Avec son antécédent politique hostile au pouvoir et ex. Membre du FIS, il ne peux jouir d?une grande confiance de la part de ses employeurs comme il le dit si bien ? Alors que moi, certes musulman, mais sans aucune pratique religieuse, je bois de la bière, du vin, et je commets des pêcher à longueur d?année. Nous sirotons notre thé tout en grignotant les petites cacahouètes dans un silence de mort. Alors dans ma tête, je me demande si c?est une bonne idée de lui demander s?il connaît des hommes au maquis. Mais chose est sûr, ce c?est pas qu?il en connaît, mais il est membre d?une de ces organisations criminelles dont j?ai besoin. Je n?ose pas entamer la discussion. Alors, il se retourne vers moi. - Hamid. Et après un long silence il enchaîne. - Tu n?es pas venu me voir par hasard. Tu as des problèmes, tu as besoin de quelque chose. Sans réfléchir, - C?est vrai, je suis venu te demander un service. - Et c?est quoi comme service. - Je ma demande si tu as des contacts avec les groupes armés au maquis. Alors là, il se lève, me regarde longuement avec un air méchant, les traits de son visages sont devenues celle d?un scélérat qui guette sa victime. Et il me fait vraiment peur. Même très peur. J?ai la trouille. Sans me répondre, il fait demi-tour et disparaît derrière la porte qu?il laisse entrouverte. Son fils pousse la porte et pose devant moi une paire de drap et disparaît à son tour. Il ferme la porte. J?ai laissé les draps là ou le gosse les a laissé. Je me suis allongé tout habillé sur le tapie. D?ailleurs il ne fait pas froid. Je trouve même qu?il fait chaud. Le jour ne se lève pas, les minutes mettent beaucoup plus de temps pour passer, et ma respiration a failli se bloquer à plusieurs reprises. Je suis malade. Le jour se lève quand même, et le soleil fait son apparition. Mon ôte met du temps pour venir, malgré que je l?entends discuter avec sa femme depuis la prière de l?aube. Mais fini par faire son apparition, habillé en bédouin. - Salam Alaikou, il me dit Je lui réponds timidement, il me fait toujours peur. - Tu as bien dormi ? Me demanda. - Oui, pas mal, il a fait un peu chaud. - Ah oui, tu trouves. - Absolument. Son fils arrive avec le café. Une tasse pour chacun, et le petit déjeuné est terminé. - Je vais faire démarrer ta voiture pour qu?elle chauffe un peu, et nous partirons juste après. Je lui remets les clefs et il disparaît, en laissant la porte grande ouverte. J?entends le moteur de ma voiture démarré. Après une dizaine de minutes Saad, à partir du garage me demande de la rejoindre. Et je sorts du salon pour le retrouver assis au volant de ma voiture. Il me demande d?ouvrir le portail du garage, et il fait sortir la voiture. Je referme le garage et je le rejoints. - Monte nous allonsfaire une petite promenade. Sans brancher, j?ouvre la portière et je m?installe à coté de mon ami, qui démarre. Après plusieurs minutes de silence, Saad engage la voiture dans l?autoroute de l?Ouest. - Hamid ! - Oui. - Tu as des problèmes avec les frères ? - Non. - Alors, pourquoi tu veux savoir si j?ai toujours des contacts avec eux ? - J?ai besoin de leur aide. - Tu veux bien m?expliquer ? En bref, et sans détail, je lui explique ce que j?attends de ces frères. Avec sa barbe et sa tenue de bédouin, nous sommes arrêté à chaque point de contrôle, alors en une heure, nous n?avons parcouru qu?une dizaine de kilomètre. .../...
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