Saucisson
(Toy de Modane)
Dinosaures : 23pages A4 Tu t'emmerdes ? Si, si je vois bien que tu t'emmerdes ! T'allais allumer la télé !... - Qu'est ce que tu dis ? - Je... Dinosaures. - Tu dînes où ? Il est con celui là ! Il comprend rien! Les cons, les cons ! C'est bien joli ! Mais tu sais d'où ils viennent ? Pas de problème ! Bouge pas j't'explique ! Je te parle d?il y a longtemps... Très, très longtemps, ça remonte à la nuit des temps. Du temps où l?histoire n?allait pas dans Le sens des salopards. Ici, là, sur terre, c'était le pied... Mieux que ça, un vrai paradis ! On était en vacances tout le temps. Au bord de la mer, à la montagne, partout où tu voulais, t'étais en vacances. Tu ne bossais pas pour des trous du cul qui ne foutent rien ! On n'avait pas de bagnoles ni non plus de télé? Mais on savait voyager ! Pas de grandes villes, que d'la cambrousse plein de partout avec plein de bestioles pas farouches, on n?était pas là à essayer de les zigouiller que t?aies faim ou pas? On vadrouillait sans arrêt, comme qui dirait, on faisait du camping toute l'année. Tu trouvais un coin sympa au bord d?une rivière, tu installais ton campement, des copains ou de la famille venaient faire cercle avec toi? Tous ensemble on partait à la cueillette des fruits et des légumes qui nous intéressait, à la chasse ou à la pêche d?une ou deux bestioles et on se faisait une monstre bouffe ! Tu cultivais deux trois tucs qui te plaisaient et qu?t?aimais avoir sous la main. Les gosses faisaient leurs salades au milieu et se mettaient à table à la table qui leur convenait. Toi, pareil, si quelqu?un préparait un truc sympa aussi sec, ça te donnait l?goût. Tu faisais une spécialité à toi et t?allais t?inviter chez l?voisin en apportant ton frichti et tout le monde rappliquait? De temps à autre, selon l?endroit, on se mettait à plusieurs pour trimballer des gros cailloux, les tailler avec minutie et précision pour en faire des sortes de salles des fêtes décorées super classe ou chacun donnait libre cours à son imagination et à ce qu?il voulait dire pour faire rigoler les potes et se foutre de la gueule des culs pincés. Quand t'en avais marre d'un coin, tu pliais tes gaules et tchao la compagnie ! Je vais voir à coté si j'y suis ! Et, tu sais pas ? Tu y étais. Tu vois l'tableau ? Si ta copine voulait venir avec toi, elle venait... Si ça lui disait rien, elle restait . Elle allait où elle voulait... Ça te faisait toujours du plaisir à la retrouver sans savoir où et de prendre une bonne louche de bonheur... On savait entretenir le jardin de celui qui partait. Le jardin d'Eden je te dis ! Comme Adam et Eve avec leurs frères, s?urs, cousins, cousines, copains, copines... Quand t'arrivais dans une communauté, t'étais cajolé...Yavai une maman sympa pour t'offrir l'hospitalité, Yavai un papa costaud et démerde qui t'aidait à installer ton fourbi, Yavai des copains rigolards prêts à dire et faire des conneries... Pour les mecs, Yavai une Suzon alerte du croupion pour te coller la tête au plafond à te pomper les sens... Toi, tu faisais comme tu le sentais, mais, par politesse, tu montrais que t'étais pas en panne d'essence et que t'étais prêt à faire tricoter la jolie paire de gambettes... Pour les nénettes, Yavai un beau garçon pas trop con pour l'emmener promener là où elle voulait et s'arrêter quand elle lui demandait, à compter fleurette et effeuiller les marguerites... Je t'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout... Je t'aime, un peu... Bon des fois on s'engueulait ! C'était pour de la rire, parce que il n'y avait rien à se chiper. Yavai rien à vendre et rien à acheter, tout était à tout l?monde ! Yavai pas besoin de se battre. Alors c'est sûr ! Tout ce que tu empruntais, tu l'entretenais, tu le rendais propre et tu réparais ce qui merdait, si tu pouvais... - Yahvé du monde ? Pas derche ! Parce qu?on faisait vachement gaffe ! La minette en nage et qui avait le goût faisait un ou deux petits, pas plus... Pas égoïstes pour deue et l'enfant. Ça crevait pas à tout bout de champ, pour un oui ou non avec des maladies super dégueulasses... Comme ça le petit savait qu'il y avait toujours quelque part un papa et une maman qui l'aimeraient et qui l'aideraient à devenir une femme ou un homme...
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