Guerre Du Pacifique
(Arthus)
Guerre du Pacifique Les Américains ont débarqués sur Jwango Irah. Nous sommes en 1943. L'Allemagne bât en retraite. Le Japon résiste. Soviétiques et Américains attaquent. La dernière offensive Japonaise d'envergure se précise. _Un 305, un 257, cinq 146! Des semi-auto sur la droite! Le sergent fronca les sourcils. _Et... sur la crête?! _le 120ème Japonais au grand complet, sergent! Des unités supplémentaires par la gauche... dix chars! Le sergent acquiesca lentement, puis, donnant les renseignement à un jeune aide de camp, il se frotta le nez, engloutit une rasade d'alcool et donna l'ordre au régiment de repartir. Un noir d'une vingtaine d'années lui coupa la route. _Monsieur, monsieur! Il y a un os! Le sergent observait la route devant lui. _C'est quoi ce bordel! qui êtes-vous soldat! _Matricule 425, 11ème régiment d'infanterie de marine monsieur! _Eh bien, que faites-vous là?! Votre régiment devrait être en action! Ou est le capitaine Donnuts?! Le rugissement tonitruant d'une grosse pièce de 420mm couvrit aisément la fin de sa phrase. _Mon régiment?! Décimé... le cap est mort, c'est le commandant Malone qui m'a dit de... Une bombe s'effondra à cinquante mètres de là dans un vacarme effroyable. _Saloperie de Japs! Greg?! Eh! Les machines gunners, avancez-vos culs! bordel de merde! Le jeune noir ôta son casque d'un geste précipité. _Monsieurs! Il faut rester en faction a dit le commandant! Le 33ème va passer à l'attaque dans une demi heure! Il faudra... Un obus de gros calibre éventra la végétation d'un petit bois de palmiers en soulevant un nuage de poussière fine. _Matricule 425! Retournez dire au commandant Malone que je prends les Japs par la droite! Un chapelet d'obus s'abattit devant le régiment médusé en précipitant une immense plaque de terre dans l'air sulfureux. _Bordel, c'était du 305! _Sergent, il faut y aller! Malone fera sans nous! on va pas... Un projectile ventru s'explosa dans un groupe de cocotiers, pulvérisant les arbres. _Régiment, en marche! Bordel de merde! Sa phrase était tout juste finie quant un déluge d'acier s'abbatit sur les troupes les plus avancées, à peine protégées par le parapet. Le sol fut déchiqueté et une escouade de machine gunners entièrement décimée. _A terre! Bordel! Mettez-vous au sol! L'enfer pivota quelque peu, semblant chercher ses proies puis, quelques secondes plus tard, une dizaine d'obus volatilisèrent l'arrière du régiment, piochant au hasard dans les rangs consternés des Marines. Au travers un fouillis de lianes et de feuilles luxuriantes, un vombrissement puissant se faisait entendre: les véhicules du 11ème partaient! _Résistez à ça! Et vous aurez résisté à tout! Le sergent voulu dire quelque chose d'autre mais les tirs reprirent de plus belle, de concert avec le staccato régulier des fusils et des mitrailleuses. La fumée se fit dense, cernant les groupes allongés, chacun se protégait comme il le pouvait. L'un cachait sa tête au fond de son casque, un autre se plaquait dans les grosses fougères du parapet, un autre encore trouvait un abris à même le sol, dans quelque dégradation du terrain. Finalement, la position devint tellement intenable qu'une foule disparate de soldats prirent la fuite, courant en tous sens, choqués. La masse des fantassins, tondue par le pillonnage, n'aurait pas résisté un quart d'heure sans la détermination du sergent. _Bordel de merde, sales connards! Planquez-vous! A terre! Les Japs ont pas plus d'une vingtaine d'obus à tirer! Mais les sifflements stridents des projectiles et le râle des bombes creusant la terre hachait ses propos. A chaque fois, il répétait la même phrase, les yeux exhorbités, la langue rapeuse.
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