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Terremer, Le Quartet
(Ursula K. Le Guin)

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J'étais très jeune lorsque que j'ai lu pour la première fois Le Sorcier de Terremer (publié en 1928), puis les trois autres romans de la série, Les Tombeaux d'Atuan (1971), Le Dernier Rivage (1972) et Tehanu (1990). Mais c'est sans fin que je peux les relire, toujours avec le même plaisir.
Ursula K. Le Guin, romancière américaine originaire de Californie, a su créer un univers complexe et des personnages attachants. Curieusement, la série porte le nom du monde sur lequel l'histoire se déroule, Terremer, et non celui de Ged-alias Epervier, qui est pourtant le personnage que nous suivons pendant près de cinquante ans tout le long des quatre romans. Et tout lecteur d'Ursula Le Guin sait l'importance attachée aux noms dans son oeuvre. C'est en effet une thématique largement développée et qui fait l'originalité de sa création littéraire. Mais pour mieux en comprendre les enjeux dans cette série en particulier il me faut présenter Terremer plus en détail.
De même que chez Tolkien, le monde des hommes ne couvre pas une planète entière mais seulement une portion très limitée reproduite par des cartes et illustrant la limite des connaissances de la race humaine. Cet espace habité par nos semblables est constitué d'îles et de mers abritant plusieurs royaumes, rivaux bien entendu, des dizaines de cultures allant du peuple de la mer qui ne se rend jamais sur le continent et vit sur des villes faites de radeaux flottants à l'une des extremites du "Monde", au royaume Kargad qui vénère les forces obscures des profondeurs souterraines, en passant par les villages de pêcheurs, ou ceux des éleveurs de chèvres, et pour finir par le meilleur, l'île de Roke, l'îles des Sages, celle autour de laquelle le reste du monde s'articule et qui maintient la balance du bien et du mal.
Car sur Terremer la magie est omniprésente. Et sur Terremer on ne dévoile son nom veritable qu'à ses proches, car posséder le nom d'un autre, c'est avoir tout pouvoir sur lui. Il y a les sorcières de villages, les magiciens de second ordre et les mages tout-puissants. Pour la plupart il s'agit d'une magie quotidienne, de celle qui domestique les vents pour faciliter la navigation ou rappelle la chèvre fugitive. Mais pour les problèmes plus graves comme la libération d'une force destructrice venue d'un autre monde, celui des esprits, et la mise en péril de l'équilibre du monde, il y a les mages. Ged est l'un d'entre eux.
Chevrier dans son enfance, puis découvert par un vieux mage, Epervier de son nom usuel est envoyé à Roke pour y faire son apprentissage. Le lecteur le suit tout le long de sa vie, d'abord enfant, puis homme fait, d'abord prometteur, puis dominant tous les autres et honoré, d'abord magicien, puis homme amoureux. Car Terremer est aussi un roman d'amour.
Mais il ne faut pas oublier l'autre grand theme de la série, qui est une reflexion sur la mort et sur l'autre monde, celui des esprit dont j'ai parlé un peu plus tôt. Ursula Le Guin aime raconter les ruptures, les séparations qui sont à l'oeuvre dans le monde, et montrer que l'homme ne doit pas s'élever contre l'ordre naturel des choses. Il y a la séparation des hommes et des dragons, race unique au début des temps mais ensuite distinctes lorsque les hommes choisirent la possession et les dragons la liberté. Les quatre premiers romans de Terremer montrent les dragons aussi vieux que le monde, sage mais sournois, extrêmement dangereux et volant dans un autre monde, le monde " hors-champ", hors carte, un monde différent de celui des hommes.
L'aute séparation est celle des vivants et des morts, pourtant bafouée dès le premier roman lorque Ged fait entrer dans le monde humain, par vanité, une créature venue d'ailleur. Ou comme quand un mage perverti fait revenir les morts à la vie dans Le Dernier Rivage...
Si vous avez aimé les premiers tomes, je ne peux que vous recommander le cinquième et supposé dernier roman de la série, The Other Wind, qui, publié quelques douze ans après Tehagon et est l'occasion pour l'auteur d'une réflexion plus poussée sur la mort, notamment à travers un questionnement religieux quant à la reincarnation, et qui constitue une formidable fin de cycle.



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