Le Commencement Des Jours
(Mohamed El jerroudi)
Silence
Sindibade est revenu de loin
avec quelques paroles
et une poignée de questions
paroles ombre de dunes
faisceaux lumineux
Paroles qui planent dans l'air
comme le duvet d'un moneau.
Paroles collées à la terre comme une pierre
jonché eau bord d'un chemin
Paroles qui coulent comme un fleuve enragé
Paroles qui se cabrent devant l'innomable.
Paroles talismans qui ressuscitent aux noyés
l'origine de la vie et la boussole de l'étoile
céleste.
Sindibad s'égare dans les dédales de ses paroles
il es le bléssé par des éclats aveugles
Et son âme bouscule les choses
Et son rêve habite le ciel d'une nuit
aux étoiles mortes.
Et son sang sacrifié dans le ventre du sable.
Sa dernière voix s'éteint après l'ultime départ.
Il veut la nuit
Poin de rencontre avec le naufragé
Sindibad navigue sur le souffle de l'aube
et la rose récupére ce qu'elle a perdu de son pollen.
L'arc de la pluie dénude l'éternel.
l'univers tourne au rythme de l'oeuil.
Ici un espace vide.
Là_bas une contrée lointine.
Il veut la nuit.Et la mer est immobile...
Juste aprè la dernière noyade...
Juste après après l'étreinte de sa peur...
Pour un nouveau voyage.
De l'eclosion d'un volcan
naît une île nouvelle comme un souffle
qui se dérobe à la furie des vents.
Et qui fuit le choc de deux histoires
lumineuses.
C'est un trait de lumière qui traverse
le ciel et la nuit.
Tranche entre la parole sincère
et la magie de l'hypnose.
Entre les petites vérités
et des lettres grandioses.
La barque navigue vers la caverne
céleste...
Celle qui se tait pour laisser passer
les miracles.
Sindibad n'a pas encore rencontré
la fleur de l'aube dont les pétales
colorent le destin des jours.
Malgré son tapis qui fond les millénaires
Sindibade reste muet face au commencement
de jours.
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