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Orlanda
(Jacqueline Harpman)

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Jacqueline Harpman
née le 5 juillet 1929 à la clinique d'Etterbeek de Jeanne Honorez et Andries Harpman. En avril 1940 la famille Harpman quitte Bruxelles pour aller vivre au Maroc, ils passent par Paris où Jacqueline écrit son premier "roman" qui ne dépasse pas une demi-page. Ils resteront là-bas durant plus de cinq ans sauf la soeur aînée de Jacqueline, Andrée, qui retourne à Bruxelles. Lors de l'invasion de la Belgique, sa grand-mère, son frère ainsi que d'autres membres de sa familles sont déportés en Allemagne d'où ils ne reviendront jamais. En 1941, Jacqueline est admise au collège de Casablanca où elle étudiera les langues modernes avec, notamment l'anglais et l'arabe. Jacqueline est une élève moyenne mais désire se faire apprécier pour ses qualités intellectuelles. Fascinée par son professeur de français, mademoiselle Barthes, elle développe une véritable passion pour la grammaire, la syntaxe et les Classiques de la littérature française. Elle connaît Racine par coeur et voudrait devenir tragédienne. En 1945-1946, elle rentre à Bruxelles. Elle s'inscrit au Lycée de Forest pour y terminer ses humanités. Elle est très en avance sauf, bien sûr, en latin, en grec et en flamand ! Elle obtient son diplôme et s'inscrit à l'Université Libre de Bruxelles en médecine. En 1950, elle passe 21 mois sous pneumo-thorax au sanatorium universitaire d'Eupen car elle est atteinte de tuberculose. Elle s'adonne à l'écriture et achève son premier roman : Les Jeux dangereux. Il n'est jamais sorti des cartons. En 1952, elle rentre à Bruxelles et reprend ses études avec un an de retard. Elle réussit ses examens et passe en 1er Doctorat. En novembre, Andries Harpman décède. A cause d'une appendicectomie en 1953, elle rate ses examens et tente de cumuler les 1er et 2e doctorats mais elle échoue. Elle se marie avec la cinéaste Emile Degelin. En 1954, elle s'adonne totalement à l'écriture et rencontre l'éditeur René Juillard. En 1958, un premier texte est publié, L'Amour et l'acacia. Elle termine aussi un roman, L'Apparition des esprit, publié en 1960. En 1959 Brève Arcadie (qualifié par la critique de "Nouvelle" Princesse de Clève) reçoit le Prix Rossel. En 1963, elle se marie avec Pierre Puttemans. Naissance de son premier enfant, Marianne. En 1965, outre des émissions radiophoniques sur le cinéma et des critiques théâtrales, Jacqueline termine son 3e roman, Les Bons Sauvages. Elle donne naissance à sa deuxième fille, Toinon. En 1966 René Juillard décède et Christian Bourgois prend la direction de la maison d'édition. Sa politique éditoriale très différente, Les Bons Sauvages passe inapreçu. Après cette déception, Jacqueline Harpman cesse d'écrire et dès 1967 entame à l'ULB des études de psychologie. Ayant beaucoup de dispense, elle fait deux candidatures en un an. En 2e licence, elle effectue un stage à la clinique Fond'Roy ou elle sera engagée après ses études comme psychothérapeute. En 1979, elle présente son mémoire qui expose le pronostic à l'aveugle sur des tests de Rorschach. En 1971, Jacqueline commence une analyse didactique qui se terminera en 1977. Entretemps, elle quitte Fond'Roy et entre à la Société belge de Psychanalyse. A partir de ce moment, elle ne fera plus que de la psychanalyse. 1980, psychanalyste confirmée, elle se consacre à l'interprétation des cas et rédige des articles pour la Revue belge de psychanalyse. C'est enfin en 1985 que Jacqueline Harpman se remet à écrire, elle rédige le premier jet de La Mémoire trouble en deux semaines. Il sera publié en 1987 et inaugure une deuxième période de la vie littéraire de Jacqueline. En 1989, elle rencontre Blandine de Caunes, créatrice de la collection "Bleu" chez Stock. En 1990 elle publie La Fille démantelée, en 1991, La Plage d'Ostende (qui obtiendra le prix Point de mire en 1992). La Lucarne, un receuil de nouvelles, est publié en 1992, puis, en 1993, publication de Le Bonheur dans le crime. En 1995, publication de Moi qui n'ai pas connu les hommlors multiplier les conférences à caractère littéraire. Elle quitte Stock pour Grasset. Orlanda est publié en 1996 et obtient le Prix Médicis ex aequo avec L'Organisation de Jean Rolin. En 1997, Moi qui n'ai pas connu les hommes est réédité au format de poche et traduit en anglais. Il paraît aux États-Unis sous le titre I who have never know men, et en Grande-Bretagne sous le titre The mistress of silence. Les traductions de romans se multiplient en anglais, en néerlandais, en roumain, en letton, ... En 1998, publication, de L'Orage rompu. Jacqueline Harpman poursuit ses activités de psychanalyste et continue à écrire. Ses oeuvres :
Brève Arcadie
L'apparition des esprits
Les bons sauvages
La mémoire trouble
La fille démantelée
La plage d'Ostende
La lucarne
Le bonheur dans le crime
Moi qui n'ai pas connu les hommes
Orlanda
L'orage rompu
Dieu et moi
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