Erections, Ejaculations, Exhibitions And General Tales Of Ordinary Madness
(Charles Bukowski)
21 Contes pas politiquement corrects;On en ressort :Amusé,intrigués, Epouvantés, Déjantés,Admiratifs.Bizot dit : « c'est du Rabelais après la lettre ». Oui, peut être avec un goût terrible de la provocation, car on n'est pas situé dans un monde imaginaire, peuplé d'hybrides, mais de gens très vivants, qui appartiennent à une frange prolo, secouée, hébétée, quart monde, droguée, abrutie, sans vrais repères autres que les cops, la drogue, les filles, les pédés, la baise, la déliquescence des m?urs.Le problème avec Buko qui se met en scène, sans aucun doute dans ces contes, sorte de journal du vécu, du sien et/ou celui des autres, c'est la distanciation ; Buko est un personnage dont parle Buko. Buko , l'auteur est donc nombriliste, il se raconte, persuadé qu'il va contre l'histoire d'un mec qui se liquide à coup de bières de whisky, de femmes, d'horreurs, d'irrespect, de prison , le tout représentant, au fond de la lie, la puissance salvatrice du fond de la dégénérescence, catharsis du tréfonds.Buko, l'écrivain, met en scène Buko l'écrivain, à la petite semaine, celui qui fait dans la littérature underground, celui qui ne peut faire que cela, Buko, l'écrivain admiré, très moche, mais Buko dont les femmes rêvent. Et Buko a une idée sur les femmes : on s'en sert, et on ne doit et on ne peut s'attacher. Buko se considère comme un anti héro américain : moche, pas de vraie instrument pour les femmes, qui ne rêvent que de queue maousse. Mais Buko sait ce qui les fait courir, les femmes, avoir frôlé un auteur, un type surnaturel, même si sa bite ne fait que peu de centimètres. On ne met pas un Buko entre toutes les mains. Il faut de la distance. C'est parfois si cru, et si vrai ! Des descriptions sexuelles, quasi pornographiques dans le détail, et qui, pourtant ne le sont pas, car Buko est si vrai, si onirique à la fois !Buko est au auteur de poèmes, le plus grand dit-il/ il cite les grands auteurs, mais ce sont les déjantés : Ginsberg, Rimbaud, évidemment !Parait que ces contes, et les contes de Canterburry sont à mon avis de la gnognotte à côté !- ont été portés à l'écran.Je ne sais plus si j'ai vu quand j'avais vingt ans au quartier latin, dans un studio de la harpe ou équivalent, à la veille des examens, en me disant : « dingue » et n'y comprenant rien , sans doute. Et on dit qu'Ornella Mutti a joué dans le film de Marco Ferreri. Alors là je pige parce que le réalisateur est un habitué du grave, du moche, de l'adipeux, du choquant : je me rappelle un peu ses films. Il va bien avec l'auteur, mais je ne sens pas ? a priori la hargne noire qu'il doit développer dans ce film. Il est un peu Fellinien, et rond dans la mocheté. Là il faut être âpre et dur, dégoûté, rimbaldien, verlainien, baudelairien, accroc des paradis artificiels, décidé à se déglinguer jusqu'au bout, plus proche de Burroughs à mon sens que d'un truc qui passe. Pierre HESBERT
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