Job
(La Bible)
Job a tout perdu, car Dieu, étrange farceur dans ce Livre, a été convaincu par le diable, de mettre Job à l'épreuve. Comme si Dieu pouvait être convaincu par le diable ! Job avait devant lui, tangible, plus de biens de la Terre que Perrette n'en rêvait avec son pot-au-lait. Job était fervent, pieux, respectueux des usages de sa religion, toujours exact pour rendre honneur à Dieu. Mais Job n'était-il qu'un bourgeois, entretenant bon commerce avec la divinité pour s'en attirer les bonnes grâces ? C'est la question que pose, insidieusement, le Malin, qui se croit Malin, et Dieu, incidemment, accepte de jouer le Jeu. Pauvre Job. Et c'est pourquoi on dit « Pauvre comme Job. ». Le Malin donc, avec l'autorisation de Dieu, retire à Job, par étape, tous ses biens, pour le laisser nu comme un vers, privé de richesses, ce ne serait qu'un moindre mal, et de tous les amours qui habitaient sa maisonnée. On le sait, la détresse humaine, attire comme le miel et les mouches, les raisonneurs et philosophes, qui vinrent l'un après l'autre, lui faire des discours. L'un avait « L'Être et le Néant » de Sartre, l'autre connaissait sa Torah par coeur, le troisème, je ne me souviens plus, mais tous avec grande accolades et admonestations, entreprirent, quelle aubaine !, de faire la leçon à Job. Pauvre Job (c'est pourquoi on dit « Pauvre comme Job »). Imaginez, dépossédé de tout et de tous, vers nu sur la Terre indifférente, et devoir supporter en plus les admonestations d'une tribu de vautour-raisonneurs, doctes bavards et autres salmigondeurs. Comme si on vous retrouvait les quatre fer en l'air, sous une voiture, et qu'on venait encore vous faire la leçon. Mais... finalement, est-ce que Job a gardé la foi ? Et si oui, pourquoi ? C'est ce que vous saurez en lisant le « Livre de Job » dans toutes les bonnes bibles !
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