Resumo de Les Rois Maudits : La Reine Étranglée

Vous l'avez devenir roi. Qu'a-t-il fait? Qu'at-il dit?

Il a pritsa charge d'un coup. Répondit Charles Valois à son neveu.

Et il avait dix-huit ans...Sept de moins que moi. Pensa Louis. Tous les regards étaient arrêtés sur lui. Il eut un effort à fournir pour marcher. A sa suite, la tribu capétienne, princes, pairs, barons, prélats, dignitaires, entre les buissons des cierges et les gisants des rois, traversa la sépulture de famille.
Les moines de Saint Denis fermaient le cortège, chantant des psaumes.

On passa ainsi de la basilique à la salle capitulaire où était servi le repas des funérailles.

Sire, dit l'abbé Egidius, nous ferons désormais deux prières, l'une pour le roi que dieu nous a pris, l'autre pour celui qu'il nous donne.

Merci, répondit Louis d'une voix mal assurée.
Puis il s'assit. Durant tout le repas, il resta silencieux, fourbu d'âme et de corps.

Il faut être robuste pour être roi, disait autrefois Philippe le Bel à ses fils, lorsqu'ils rechignaient à un exercice équestre ou à l'apprentissage des armes. Chez Louis, la fatigue engendrait l'irritation. Il pensait ainsi que celui qui héritait d'un trone eut dû avoir aussi la force de s'y tenir droit.

De fait, ce que le cérémonial exigeait du souverain, pour son entrée en fonction, était proprement accablant.

Louis, après avoir assisté à l'agonie de son père (Philippe le Bel), avait eu à prendre ses repas pendant deux jours auprès du cadavre embaumé. En effet, le principe monarchique ne souffrant ni chevauchement, ni cesure dans son incarnation, le roi mort était supposé régner jusqu'à son envelissement, et son successeur, à coté de sa dépuille, mangeait en quelque sorte, pour lui, à sa place.

Plus encore que la présence de la grande forme cireuse, vidée de ses entrailles, et revêtu de vêtements d'apparâts, avait été pénible pour Louis (X) la vue du coeur de son père, placé près de la couche funéraire dans un coffret de cristal et de bronze doré. Chacun qui voyait ce coeur, les artères tranchées à ras, derrière la vitre, demeurait stupéfait de sa petitesse : un coeur d'oiseau, murmuraient les visiteurs. Et l'on avait peine à comprendre qu'un si petit coeur eut animé un si terrible souverain.

Puis s'était effectué le transport du corps, par voie d'eau, de Fontainebleau à Paris, puis, dans la capitale même, s'étaient succédées chevauchées, veilles, processions interminables, tout cela par un hiver givré, où une mauvaise neige vous souffletait au visage.

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