Resumo de Charles Vi Roi De France

Il était une fois, un beau chevalier, qui semblait avoir tout de son coté, quand soudain, un grand malheur survint. Il mourut? Non, pire que cela, il sombra dans la folie !
L?histoire de Charles vi pourrait être racontée ainsi, car c?est bien de cette manière qu?elle se fit.

Charles (VI) était le fils d?un roi sage (Charles V) qui par une habilité manifeste et une patience peu commune, avait réussi non seulement à sauver le plus grand royaume d?Europe (la France) mais aussi à en écarter ? notamment grâce à l?aide d?un certain Du Guesclin ? ceux qui désiraient s?en emparer (les Anglais !)

Charles VI vivait donc dans un pays somme toute en paix et avait reçu une éducation tellement érudite qu?on disait de lui qu?il était sans aucun doute le prince le plus rusé, le plus intelligent, le plus sage, d?Europe. (Les autres continents ne comptant pas alors)

Il était donc, en toute apparence, destiné à être l?un des meilleurs rois de France qui puisse exister, puisque sa science politique était elle aussi exceptionnelle.
Il possédait aussi (chose non négligeable pour la suite des événements) l?amour de ses sujets, car le Dauphin était tout d?abord doté d?une grâce parfaite, et d?une très grande beauté, mais aussi avait pour lui un c?ur en or.

Hélas ! Trois fois hélas ! Son père, Charles le sage, avait pris une très mauvaise décision au cours de sa vie : il avait épousé (avec l?assentiment du pape) sa cousine Jeanne, qui elle-même était le fruit de liens très proches, et apportait, par son mariage, un cadeau néfaste à son fils : des crises de folie.

Tout commença bien, et à la mort de son père, chacun pu se rendre compte que Charles correspondait bien à l?idéal de prince qu?on attendait de lui, usant de la même sagesse de son père, et effaçant peu à peu les erreurs commises par ses oncles (notamment Jean Sans Peur duc de Bourgogne) durant sa minorité. De plus, Charles, pour combler les v?ux de ses sujets venait de donner un Dauphin à son épouse Isabeau, dont l?amour à son égard, égalait le sien.

Puis soudain, un jour, en 1392, ce roi de 24 ans devient fou.

Pendant trente ans, il va vivre une vie de souffrances, entre des crises atroces et des rémissions qui le laissent lucide et anxieux. Quelle était cette maladie? Comment affectait-elle ses relations avec sa femme, Isabeau de Bavière, avec son frère, le brillant duc d'Orléans, marié à la belle Valentine Visconti, avec ses nombreux enfants?

Comment était-elle ressentie par ses sujets? Scandale, fléau de Dieu, châtiment pour des péchés collectifs? Seule l'écoute du discours du roi malade et des hommes de son temps, avec leur langage, leurs croyances, leurs peurs, permet de répondre à ces questions.

Le règne de Charles VI passe à juste titre pour désastreux: guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons, guerre de Cent Ans, la moitié du royaume conquise et occupée par les Anglais, le traité de Troyes, l'abandon de la couronne à Henri V, roi d'Angleterre, le dauphin déshérité, la France vaincue, coupée en deux, humiliée, et partout les divisions, la misère, les ruines.

Et pourtant, ce roi, même à la fin de sa vie, sera nommé le Bien Aimé. Le jour de sa mort, le peuple pleurera, la France pleurera, ce qu?elle ne fera pas pour Henri V, à son décès.

Et cette vie, aussi tragique qu?elle fut, aussi désastreuse pour le royaume va servir. C?est Charles VI qui va faire comprendre à son peuple la puissance du lien entre le roi et son peuple, l?importance de l?Union du Royaume (sans la scission Bourguignonne et Orléanaise les Anglais n?auraient sans doute pas eu de nouvelles vues sur la France) que symbolisera plus tard Jeanne d?Arc, et montrera la route de l?espoir par le symbole exercé par son titre. Car même fou, le roi de France, le reste. Et ses décisions, malgré la présence anglaise, font acte de foi. Primes sur toutes autres.

Ce roi, utilisé par tous, n?aura d?ailleurs de cesse, de reprendre le pouvoir, et d?épargner son peupleors des périodes de rémissions que lui laisse sa maladie. Jusqu?à ce qu?il sombre totalement dans la folie, et jusqu?à sa mort, Charles représentera l?espoir. Même le traité de Troyes, aussi odieux qu?il puisse paraître aujourd?hui, était un moyen de faire cesser la guerre.

Plus tard, l?espoir sera repris tout d?abord par le Dauphin (malgré la propagande monstrueuse à son encontre, qui n?aura pas trop de portée en France) puis, presque mystiquement, par une jeune bergère, nommée Jeanne.

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