L'univers Des Vers
(Gabriel HAIPAM)
Chaque plume a son encolure sa chevelure, Sa raison d?être son hymen son cristal Sa fibre son délire son souffle son labyrinthe A la sibylline confluence de Jupiter A la rude rythmique de l?absinthe Chaque plume a son clitoris violé par la senteur de l?être Aux rayons dépensés des pensées Aux soubresauts de Neptune naviguant au-delà des hémisphères des réels Au-delà des jugements bas de l?amant Chaque plume a ses tourments ses romans, Auréolée d?obscurités confondues Telles les zébrures de l?hypocrite A chaque plume ses pesanteurs, Ses troubles ses vertiges ses carrefours Chaque plume est plume à côté des multitudes plumes L?obscure clairière cosmique du pic de Mindif Et l?inouï mariage des panthères Des éléphants des lions des pintades Aux dunes de Mars de Saturne O ! des galaxies des planètes Virevoltant au rouge verdâtre au noir blanc chrysolithe A l?émeraude ambrée. Descend consent et rend au vent ses précieuses aromates O ! Obscure clairière O ! Inouï mariage ! Désarçonne le vide cresson désillusionne la jeune mariée O ! Que tu es belle ma plume je ne serais point outré D?ors et déjà me voici pour toi en toi par toi point de trouble en ma foi Point de rapines de ronces de lances, Rien de caché sur ma voie Que tu es belle à côté Des belles sempiternelle Pourquoi pas continuelle ? Les mandragores les dinosaures Convergent vers les berges des lacs Vers les berges des rivières des fleuves Des barrages des océans des mers O ! Vers les berges du Wouri Vers les berges de la Bénoué Vers les berges de Guéré Que tu es frénétique plume ! Tu déraisonnes en raison. Que tu es conciliante ! Soit plume pour ton heureux garçon Soit plume pour ton chouchou bébé O je suis cet univers transversal et universel ! Les vers sont ma lotion et ma portion ! Qu?en est-il de la femme âme d?Afrique ? De l?Afrique au sud du Sahara Porteuse du message christique du soir De la parole parlée manifestée de Dieu Il n?en est point défaut ni faux. Qu?en est-il de l?Afrique de nos valeurs De nos us et coutumes civilisationnelles ? Des danses des fêtes des pagnes des kabas Et de cet inouï mariage de l?amour ? De cette diversité des cités De cette diversité irrémédiable ? Mains dans les mains avec foi dans l?unité. Que dire de cette plume qui se chante Qui pleure ses semblables Qui repousse le trépas le gouffre la raison, L?univers des vers viole l?univers, désarçonne le vide mausolée Des Pandores des moustiques des cafards des luminaires des mirages Des cours d?eau des lacs et des rivières L?univers des vers scande l?ombre de la démesure des savanes des steppes Des scalènes scabreuses et saugrenues Saccage sachets et sacoches rustiques des intellectuels des obélisques aux sourcils blafards et vampiriques Je suis cet univers transbordeur originel qui voyage au-delà des hémisphères et des planètes Qui savoure ces bonnes provisions de la révélation, Qui se couche, se relève au milieu de la tourmente jamais dévergondé. Plein de confiance en cette sainte sacrée divinité du verbe O univers vers qui les verts paysages des vers verveux vertement vexant vibrent contre toute attente ! C?est un vestige un vestibule subséquent. Son suif subsiste. Son suc saupoudre Les satellites les savons les pétales insulaires. Blackboulé sous les averses des dunes Des sauvages prairies tondues des lunes Enveloppé sous les souvenirs des drapeaux Débridé mille fois et édulcoré davantage Les cuissons des marmites des vieilles marmites Neutralisant les névralgies des nébuleuses Insonorisant les maquillages hollywoodiens Quand au milieu des sanglants sanglots Vocifère Jézabel fille d?Ethbaal le Sidonien Quand son puissant époux Achab roi d?Israël Constate avec harassement les dégâts Lorsque comme les forteresses des USA S?écroulent égorgés à flots Ses quatre cent cinquante messagers Prophètes du dieu Baal impuissant Blackboulé sous les éclairs des tonnerres Sous les égratignures dess scalènes Malgré les fruits juteux du Nil Malgré les dards vitaminiques des tamarins Vers les escarboucles des chevaux Vers les marchands des divisions Blackboulé sous l?infraction des consonnes Sous les tergiversations des voyelles Ourdis par les froufrous des diphtongues Le réel scande l?obscure oasis Obsédé par la réverbération Des obsèques des cosmologies L?irréel se photographie avec humour Affirmant ses crédits aux accords des non-sens Pourfendant ses artifices à l?hôtel des binocles Evitant de décortiquer le bilboquet du bistouri L?infernal sentier des libations Et les sourdes litanies des liqueurs Et l?envers des vers scapulaires Vers les moches nervures de l?Aimée Vers le pâteux sagouin des troubles Trébuchent vis-à-vis des voies visqueuses Protestent d?entre la puériculture des vierges A proximité des fontaines éteintes A proximité des frontières défoncées L?oblique lampadaire lacustre des malfrats Brésille bric-à-brac ardemment Assommant ces florissantes fleurs Flegmatiques des verts oripeaux Y a t-il lieu d?expliquer pour clarifier L?inexplicable registre des théorèmes L?étrange blindage des toupies et des fourmis La déconvenue déserte nocturne des grisailles Y a t-il lieu de clarifier pour expliquer La surréalité du siècle ambiant et déviant L?absurde déraison de la raison uniforme L?ostensible laïcité masquée des masques Je suis blackboulé à perte de c?ur Lorsque mes chansons crépitent Sur les toits des crânes écervelés Lorsque ma plume crayeuse S?abandonne au frais lac des songes Chantons dansons marchons voguons susurrons maraudons Sous les doucereuses exultations mansardes L?âme au vent du brouillard des temps fuyants . La poésie convole en douce noce Attentive aux soupirs des balances A la dichotomie difforme des diadèmes.
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