Resumo de Le Destin - Buisson stephane

Tu savais que peut-être un destin merveilleux t''attendait. Ou peut-être rien.Tu te préparait à éclore à nouveau.était-ce la rosée d''un matin plus favorable que d''autres? Etait-ce une improbable pluie fertilisante?
Elle se préparait à s''épanouir, à se faire attirante, à produire des effluves irrésistibles pour le cas où.....Etait-ce simplement parce que le moment était arrivé? Comme une saison propice. Elle se préparait avec fièvre, car elle savait qu''elle n''aurait que très peu de temps. Et encore.....il fallait aussi qu''au cours de cette courte période, ce miracle se produise....
Mais bon.
Elle faisait comme si c''était une certitude, comme si, il allait passer et la voir.
Elle se préparait à être belle, ensorcelante.....elle se préparait à inspirer un désir irrépressible.....jusqu''à ce qu''il veuille s''emparer d''elle, la cueillir et la posséder......et tant pis si ça fait mal, tant pis s''il est trop brutal......c''était sa destinée, elle le savait, elle en avait rêvé, et il y avait une chance sur des millions pour que cela se produise. Alors elle se préparait avec frénésie en enthousiasme. Bientôt, avec le jour qui naît, elle réussit à sortir.....et elle découvre le monde.
Il est là, devant elle. Etait-ce l''odeur capiteuse qui avait attiré son attention? Il s''approche doucement, presque hypnotisé par tant de finesse et de fragilité. envouté aussi par cette senteur autoritaire qui lui dit "Approche et laisse-toi enivrer!" Il s''avance encore. Admire la délicatesse des formes, la fraîcheur de sa couleur. Il ne réfléchit pas au miracle impossible, qu''elle a certainement volé au gré des vents, asséchée par l''air et le soleil, pour aller s''endormir ici, à quelques centimètres de lui, à attendre patiemment, pendant combien de temps, qu''un matin vienne avec un peu de rosée...ou une saison propice. Alors il se penche, il la caresse avec timidité, presque gaucherie tant il craint de l''abîmer. Il l''effleure des yeux et des lèvres, comme pour goûter sa chair délicate. Il n''entend pas qu''elle crie "OUI" Sa main se tend tout doucement vers son visage couleur d''arc en ciel "OUI" Alors précautionneusement, il enserre avec ses mains, ou plutôt l''accompagne, presque sans agir, tant les racines sont frêle et peu profondes, tant c''est elle qui vient vers lui, tant il a l''impression de n''être que l''instrument de sa destinée. Il la contemple quelques instant, la glisse dans son vêtement, contre son coeur, et reprend sa route.

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