Il Faut Habiller Paul
(MarKo et les internautes !)
« Il faut habiller Paul », c?est l?incroyable suspens d?une aventure imaginée par des centaines d?internautes sur http://www.myspace.fr/ilfauthabillerpaul. le héros, Paul, est un illustre inconnu, dont on ne sait rien. Ou plutôt, on ne connaît de lui que sa fin tragique. Il meurt. Un couteau planté dans le ventre, Boulevard Raspail, à Paris, dans le petit matin de juillet. On sait aussi qu?il assène une dernière injure avant de s?éteindre : « Bande d?enculés ! » Personne ne sait pourquoi Paul fini de cette façon. Quels sont les évènements qui le conduisent sur ce banc ? Qui sont les enculés en question ? Et puis après tout, qui est Paul ? Ce sont les lecteurs qui le racontent. Épisode après épisode, mail après mail et blog après blog? Et puis ce n?est pas tout ! Paul c?est aussi une bande dessinée, un film qui se monte, des dessins qui s?échangent? Paul appartient à ses lecteurs et c?est tout ! Alors pour vous mettre l?eau à la bouche voici un extrait? (?)Paul pressait les nuées du loin dans une forme imaginaire ; le dessin de celle pour qui il épousait peu à peu la peau de ce personnage ignoble.?Le c?ur humide et les yeux lourds, il injuria le ciel. ??« Putain, je l''aime !!! ».??Une main venait de lui saisir le poignet? ?La gamine s''était avancée. En silence. Elle le scrutait d''un regard sombre. Ses cheveux noirs étaient ébouriffés autour de son visage creusé de mille torrents de larmes. Elle avait les yeux qui tombaient en cascade et une peau si claire qu''on y voyait la lune. C''était un peu? Une poupée? Un jouet qui regardait l''infini. Elle s''était discrètement installée à genoux derrière lui et lui avait agrippé la main. Elle ne disait rien. ?Paul restait figé, les yeux plantés dans le ciel. Un peu de sang battait sa tempe, il ne pensait plus? Il ne rêvait plus, il respirait à peine? ?Sans un mot, elle déposa ses lèvres sur sa paume, puis l''attira sur son petit sein qu''elle couvrit tout entier? Intrusion brutale de cette violente caresse et de cette réalité, qui souillait les divagations vaines de Paul? Si vaines qu''elles lui remontaient au c?ur jusqu''à le lui briser. Ces doigts fluets et lourds de tous les mensonges dont il s''était entouré le rejetaient à son caniveau.??La jeune fille leva les yeux sur lui alors qu''il fermait les siens. Elle prononça quelques paroles qu''il n''écoutait pas. Elle l''enveloppa de tous ses membres et posa sa tête sur le bas du dos de l''homme qui l''avait étreinte toute la nuit. Paul ne bronchait toujours pas. Il gardait un vague rictus et caressait d''une main désinvolte la chevelure tout en portant la bouteille de bière à ses lèvres. ?« Mais putain ! » se dit il « Elle ne peut pas me lâcher non ? Et puis après tout, je ne suis qu''un salaud. Elle ferait mieux de se casser, de prendre ses p''tites affaires et de foutre le camp avant que je ne la brise. Elle ne se rend pas compte ! C''est vraiment une conne ! » ??Mais cette fille avait décidément dans les mains, les doigts de Loriane. Elle en avait aussi l''odeur, le souffle et l''haleine. On ne remplace pas un fantôme par une ombre? Les caresses étaient trop acides, douloureuses. Paul devint fou.??Décidé à en finir, il l''attrapa par les épaules et la poussa violemment sur le lit. Il avança d''un pas gauche mais ferme jusqu''à sa tunique de chanvre, en sortit une poignée de pognon. Il récupéra au passage jupe, soutien gorge et chemise qu''il lui balança en boule.? « Allez, va t''en maintenant. Laisse-moi, fous le camp. Rhabille toi ! Tu comprends ? Fous le camp ! » Hurla t il.??La fille empoigna ses fringues, enfila sa culotte et tout le reste en clopinant vers la porte. Puis avant d''ouvrir, elle lança les 5 000 baths à Paul tout en gueulant à son tour dans un français parfait.??« Mais pour qui me prends-tu Paul ? Pour une pute ? C''est ça ? Mais qu''est ce que tu crois ? Réveille-toi mon vieux ! Tu crois que tout ça marche à coup de bas dits hier soir ? Où sont passés tes soupirs ? Hier tu n''étais qu''un poète meurtri et perdu. Poursuivi par trois connards qui te voulaient la peau. Mais qui es-tu en fait ? En dehors de ce serial looser, qui croit qu''une fille lui pansera une blessure pour quelques baths. Ne compte pas sur moi pour t''éponger la gueule !»??La porte claqua. On entendit les vibrations de ses pas sur les marches en bois du Golden Triangle. Quelques touristes chinois se marraient. ??Paul était vraiment dans la merde. Il s''adossa au mur et se laissa coulisser lentement jusqu''à s''en retrouver assis. Il était au milieu de ses décombres, de ses bouteilles et de ses mégots. Pendant ce temps, il y avait du remue-ménage dans l''escalier du guesthouse. La télé continuait son petit vacarme bien paisible, le ventilo ne demandait qu''à se décrocher. Paul plongea la tête entre ses genoux et se mit à pleurer.??À la porte on cognait? !!! Il faut habiller Paul !!!
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