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Vipère Au Poing
(Hervé Bazin)

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L?hstoire débute en été 1922, un enfant découvre une vipère qu?il attrape et étouffe de ses mains. 25 ans plus tard, Jean Rezeau, propablement «le garçon de 1922» raconte son enfance, la période qui a marqué pour toujours son existence en laissant dans sa mémoire de sombres souvenirs. Au début de l?histoire, Jean et son frère Frédie vivent chez leur grand-mère à la ?Belle Angerie?, une grande maison à la campagne. Leur parents habitent en Chine parce que Jacques Rezeau y travaille à l?université comme professeur de droit. Jean et Frédie mènent une vie commode, heureuse et dépourvue de soucis. Vu leurs rares contacts avec les parents, ils les connaissent à peine ainsi que leur frère Marcel né à Changhaï. La mort de la grand-mère arrête brusquemment la vie harmonieuse de ces petits garçons. Evidemment, cela oblige Jacques et Paule Rezeau à revenir en France afin de prendre en charge leurs enfants. La première rencontre de Jean et Frédie avec les parents, tellement attendue par les enfants plongés dans la détresse, constitue un vrai désastre. Les garçons sont giflés par Paule Rezeau lorsqu?ils veulent l?embrasser. Cet incident, choquant et étonnant à la fois pour Jean et Frédie, va déclancher une suite des malheurs qui deviennent leur quoitidien. Dès son arrivée, Mme Rezeau impose aux enfants une discipline de fer ce qui rend leur vie difficile, dépourvue de joie et d?inconscience propre à leur âge. Ainsi, en introduisant de nouvelles règles du jeu, tout à fait draconiennes, elle nourrit mal les enfants et se permet de les brutaliser. De surcroît, elle confisque tous les jouets et les frandises que les grands-parents leur offrent. le soir, après une prière quotidienne, Frédie, Marcel et Jean doivent confesser devant leur mère les péchés du jour. Un après-midi, Falcoche s?évanouit et le médecin diagnostique une maladie grave qui demande une hospitalisation. Lorsque Mme Rezeau subit une opération sérieuse, les garçons profitent de son absence car pour la première fois ils se sentent vraiment libres et heureux. En observant de plus près le comportement de leur père, on remarque tout de suite, qu?il aussi semble aller mieux, ses migraines diminuent. Enfin, il commence à s?occuper de ses enfants en les approchant de sa passion des insects ou de la botanique. Les garçons craignent à tel point le retour de leur mère, qu?ils rêvent de sa mort. Malheureusement, après quelques mois d?absence, Falcoche rentre à la «Belle Angerie» et le cauchemar recommence. Puisque, les enfants ont beaucoup grandi et sont devenus physiquement forts, la femme doit changer de stratégie afin de les contrôler de nouveau. Ainsi, elle tente par exemple de semer la discorde entre ses fils, mais, ils sont liés par une union sacrée contre leur mère. Ses humiliations et représailles recherchées contribuent à la naissence du désir de vengeance chez les enfants. Eprouvant une haine irrésistible, ils essaient, en vaine, d?empoisonner et de noyer Falcoche.Jean, qui se révolte le plus contre sa mère, complique tellememt sa vie qu?elle décide de l?éloigner. De cette manière, la femme veut l?accuser du vol de son portefeuille qu?elle laisse exprès dans la chambre du garçon. Et pourtant, Jean prévoit le piège et la confrontation entre les deux adversaires n?a pas lieu. Falcoche comprend que Jean la connaît parfaitement et décide de l?envoyer avec ses frères à l?internat en accomplissant au même temps le plus grand rêve des garçons qui veulent quitter la maison natale. Cependant, une haine du narrateur pour sa mère l?accompagnera toujours, ce garçon de 14 ans se sent incapable de ressentir de grandes émotions et il n?a plus confiance en rien ni en personne...«Cette vipère, ma vipère, je la brandis, je la secoue, je m?avance dans la vie avec ce trophée, effarouchant mon public, faisant le vide autour de moi. Merci ma mère! Je suis celui qui marche, une vipère au poing.»Opinion personnelle Hervé Bazin a créé une histoire passionnante et pleine de douleur à la fois. Le roman constitue une référence sur l?enfance difficile qui devient fardeau pesant sur la vie adulte. «Vipère au poing» apporte une triste image d?un couple marié qui vit sans amour ou compréhension de l?autre. De plus, les héros sont présentés comme des individus indifférents aux soucis de leurs enfants qui rêvent de grandir le plus vite possible et de se libérer du schéma familial dessiné par les parents. Cependant, il s?avère que les troubles vécues dans les années de jeunesse peuvent rendre l?homme désespéré, hostile aux autres et incapable d?aimer. D?après moi, la lecture du roman d?Hervé Bazin est une aventure enrichissante qui permet de se plonger dans un monde des gens solitaires, qui ont perdu tout espoir, où personne d?entre nous n?aimerait jamais se retrouver. C?est un monde triste dont l?existence nous ne voudrions jamais entendre parler. A mon avis, «Vipère au poing» est un roman que l?on lit avec beaucoup de fascination, qui incite à la réflexion et reste longtemps dans la mémoire.



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