Resumo de Ils Sont Au Rendez-vous.

- Les beurs, les blacks vivaient jadis sous les porches et dans les bouches de métros qu?ils connaissaient par c?ur puisqu?ils les balayaient. Leurs pères par Le travail harassant et mal payés sont arrivés en bout de vie anéantis. Les seuls survivants sont partis se réfugier dans les banlieues de la périphérie où leur progéniture a grandie. C'est pour cela, mes enfants, que vous ne devez jamais y aller.
Zaralui aimait raconter cette histoire qu'il avait déjà entendue des centaines de fois. Il venait chaque matin avec les autres enfants de la cité écouter les histoires de d?Amedh, le vieux sage.
Si vous avez des critiques, des choses à rajouter ou à améliorer, dites-le ! Vous pouvez aussi bien sûr critiquer l'histoire, mais je pense qu'il faudrait parler de Djamal le héros à la suite de ce que j'ai raconté et consigné. Et je pense que nous pourrions aussi examiner à la loupe l'histoire du sage de la cité. Ce matin-là, en sortant de son gourbi t familiale, le père de Djamal frissonna ; l'automne était bien entamé, et la brume des petits matins gris cachait le voisinage mais une fumée se confondait à la brume et lui donnait l'impression d'être au centre d?un monde en feu . Un moment, il regretta la chaleur des bouches de métro, où sa mère se pressait avec ses frères et s?urs les plus jeunes ; mais cela restait très éphémère dans son esprit, il prit une grande bouffée d'air frais et s'engagea dans la rue sentier qui menait à la fumée. Il allait sur ses soixante quinze ans, connaissait les rues et avait donc commencé à apprendre ce que la vie lui avait réservé; il avait toujours aimé regarder travailler l?artiste plus manuel qu?intellectuel, et si, enfant, il avait surtout été impressionné par la force et la maîtrise avec laquelle le jongleur lançait ses quilles en l?air, en vieillissant, c'est le délicat travail du sculpteur qui le fascinait. Car le sculpteur de sa rue était aussi ciseleur, et ses agrafes, fibules et boucles de ceinture étaient réputées dans toute la cité. C?était un immigré comme lui mais lui avait réussit c?était un artiste reconnu.
Le père de Djamal entendit des cris et des rires et bientôt un petit groupe d'enfants surgit du brouillard ; tout en marchant, ils rejouaient entre eux des scènes que le vieux avait reconnut sans difficulté : c'étaient des retours de maraudes ordinairement mais là il comprit que c?était plus grave. Amusé, il leur lança une ou deux répliques convenues, fier d'être un grand vieux, content d'avoir été petit. Amusé, il leur lança une ou deux polémiques convenues, fier d'être grand, content d'avoir été petit.
Mais déjà entre cette fierté somme toute candide et ce plaisir qu'il ne percevait que parce qu'il se réveillait être sorti de l'enfance, bref entre ces deux sentiments ridicules avant d'être détestable se mêlait déjà telle une pourriture, une corrosion, la conscience de l?instabilité. En regardant sa cité ce matin-là, en y découvrant avec ses yeux ce qu'il y n?avaient jamais oubliés, Le vieux saisit la mesure des changements qui s'y étaient produits graduellement: les gamins étaient toujours là, mais ce n'étaient jamais les mêmes, les bleus qui se remplaçaient, périssant les uns après les autres sans laisser de marques. Il agita la tête pour déloger ce trouble, en vain : l'idée de la prison avait germé en lui sans devancer, elle ne le laisserait plus jamais, et toute chose récolterait un arrière-goût saumâtre.
Tais-toi pauvre plumitif sans talent et mon grand regret de te le dire avec ces termes-ci. Ce fut mon propos quand un journaliste et un policier s?approchèrent de lui pour lui demander pourquoi il traînait dans les rues à cette heure là de la nuit. Calmement il répondit que toute sa vie fut faite de travail au clair de lune et qu?il ne pouvait pas dormir tranquillement depuis.
Je sais que la police et le journalisme, sont des brochets qui cherchent leur proie en surface. Toutefois, la nuit est un cauchemar, ils craignent le noir.

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