Chacun Son 4ème Monde 2
(Abdelmalek El mimouni)
Chacun son 4èmè monde (2ème partie) Le flanc droit de cette artère est occupé par des immeubles a deux et trois étages, un terrain de sport moyennement entretenu et une grande école. N'ai je pas dit que cet endroit est unique ! Une autre caractéristique de cette rue est que les (commerçants) sont plus nombreux que ceux qui ne le sont pas. Il est aussi extrêmement éreintant de la traverser. Quelqu'un m'avait dit qu'il suffit qu'on se pointe a une extrémité, on s'immobilise et on laisse le flot humain vous transporter jusqu'a l'autre bout. Pour tout vous dire, c'est l'ecchymose,le groin,le gésier,l'angine de cette ville capitale. Un peuple toujours croissant y vie en complète anarchie et perpétuelle anastomose. On a l'impression que la rue se dilate toujours un peu plus pour l'absorber. Coups de klaxon répétés , le bus s'arrête en plein milieu de la route, le garçon du café avoisinant apporte un plateau contenant ustensiles et breuvage, le receveur se faufile obstinément entre les passagers serrés pour se servir une tasse.On redémarre. Chaque fois que je me trouve a cet endroit, une idée me vient a l'esprit, si Rambrand, Chagal, le Cid, V.Hugo ou Lafontaine auraient eu le privilège de connaitre, voir ou visiter cette avenue ne serait ce qu'une fois, ils auraient laissé a notre monde récent un patrimoine culturel , gigantesque, de loin supérieur a son état actuel. Ibn Batouta aurait été comblé et Lamartine désavoué. Impossible en effet de ne pas trouver là; une matière a réflexion rendant l'imagination plus fertile et revitalisant la virtuosité.On observe ici, même aux heures tardives de la nuit, des centaines de gens se promener, en fait,ce quartier ne dort jamais totalement,on pratique le sommeil par bordée, tellement les maisons (pièces) etroites et les occupants nomeux! Le véhicule continue sa route, on abandonne le quatrième monde et on aborde un tronçon de route ou; les feux rouges sont concentrés et s'ingénient a accumuler un grand nombre de moyens de transports possibles. Puis,de larges édifices sans étages bordent la route. Une eau abondante et jaunatre déborde des égouts et canalisations pourtant en bon état. L'air est irrespirable a cause des produits chimiques qui le polluent.La chaussée est encombrée de bouses, saletés animales, pailles et autres. Tout laisse penser que nous sommes proches de tanneries, abattoirs ou bouviers.On passe sous un vieux pont, on sombre dans d'interminables rangées d'édifices de tous genres. Puis un palais contrastant avec tout ce qui l'entoure. Bien défini et fini, c'est l'épanouissement même de l'architecture, du jardinage et de la décoration, l'extase quoi.Une foule de gens, fonctionnaires pur produit de la démocratie y trouve emploie pour le bien-être de tous les citoyens et comme d'habitude, dans ce genre d'endroit, les fabricants de voitures de grande classe ont encore une fois réussi a etaler ici leurs technologies. Une trainée de fumée grisatre de plus en dense échappe maintenant du bus, l'accélération est entamée signe de l'amélioration de l'état de la route On entre dans le premier monde. D'énormes vitrines décorées et luisantes bordent la chaussée, des trottoirs propres et larges,des immeubles a devantures entièrement en verre réfléchissants nous aveuglent, des grattes nuages pour ne pas dire des grattes ciels en grand nombre. Et, enfin des panneaux publicitaires qui narguent. Ici,tout porte la griffe du gout,du prestige,c'est vraiment une chance de pouvoir traverser, se promener, entrer et sortir sans visa.Le bruit de portes et de la mécanique a cessé,on roule sur de la soie. Dans quelques instants ce sera le terminus.On a ainsi visiter plusieurs mondes sans avoir a dépenser d'argent,passer la nuit et faire la queue devant une ambassade pour pouvoir voyager.
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