B@s De Soie
(Catherine Sallier)
« Le voilà » cria l?enfant, « Vous l?avez vu ? » Et très excité, il s?était mis à courir dans tous les sens L?avion venait de percer la couche de nuages, il se présentait en finale « Parfaitement à l?heure » pensa Sarah en examinant sa montre, « C?est bien, nous serons à Biarritz avant la nuit » Puis se dirigeant vers Le couple à quelque distance d?elle, prenant la femme dans ses bras et l?embrassant affectueusement elle lui dit « Lo pasé tan bien Maria. Fué tan precioso estar con los dos este fin de semana. Ojala, nos vemos pronto para compartir mas? Maria l?avait saisie dans ses bras ?Sos tan linda Sarah, me encanto conocerla? puis l?examinant avec tendresse ? j?espère qu?il va sé calmer un peu cet homme là et qu?il va enfin comprendre que tou es exceptionnelle, il nous l?a promis à Toni et moi » Sarah avait sourit, et la regardant tristement avait répondu « Tu sais, je suis partie depuis si longtemps, je n?attends rien Maria, il n?y a rien à attendre de un hombre sin alma » Maria l?avait dévisagée, puis avait porté son regard vers l?appareil qui avait atterrit et qui s?engageait sur la piste de roulage pour se stationner face aux hangars de l?aviation privée, où le groupe se tenait Aucune des quatre personnes ne disait mot Elles regardaient comme hypnotisées, évoluer l?appareil qui s?approchait Il ressemblait à un gros bourdon barbouillé de blanc et rouge Le soir était si doux, et dans ce contre jour d?août, tout semblait atténué dans cette espèce de moelleux de l?air qui donnait envie de se laisser aller à la tendresse Alors que le Beech, allait pour se présenter face au groupe qui se tenait exactement au niveau de son aire de stationnement, comme s?il prenait conscience de leur présence, il effectua un brusque demi tour, et, à vitesse excessive, repartit en sens inverse vers d?autres bâtiments. Ils se regardèrent tous stupéfaits, fixant l?avion qui s?éloignait comme poursuivit par un invisible guerrier L?enfant se mit à pleurnicher » Mais qu?est ce qu?il fait papa ? » Et Toni, ahuri, se retourna vers Sarah attendant des explications « Mais que fait il ? » Celle-ci, les traits durcis par l?humiliation, répondit sans l?ombre d?un doute » Il a une femme à bord » Maria s?était retournée vers elle très émue » Ma cé né pas possible Sarah, Eugène nous a dit qu?il ne ferait plus l?imbécile » Sarah imperturbable, la regardant droit dans les yeux : »Je vous dis qu?il y a une femme. Ca ne vous a pas étonné vous, alors qu?il ne vous voit jamais, qu?il ait accepté ce vol aujourd?hui, alors que vous allez repartir ? » L?avion s?était immobilisé, moteur en marche vers les constructions en préfabriquées de la douane Une femme vêtue de rouge était descendue de l?appareil, puis, attentif à ce qu?elle prenne de la distance pour man?uvrer sans danger, l?avion dans une rotation impeccable avait regagné la piste de roulage Sarah acide mais ferme, fixant la femme qui se dirigeait lentement vers les véhicules en stationnement : » Il l?a laissée à l?autre sortie. Venez, vous allez voir. Il faut qu?elle récupère sa voiture. Je crois que nous avons foutu en l?air une séance de jambes en l?air. C?est le cas de le dire » Maria avait éclaté en sanglots, et se tenant la tête entre ses mains avait imploré à Sarah de fuir et de quitter cet individu « tan feo y odioso » --------------------- .
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